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L'édito d'Eric Ritter : A quoi sont prêts nos concitoyens?

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Sondage ISPOS pour RTE

 

On pourrait regretter que ni l’alimentation ni les achats ne soient abordés; en ces temps d’inflation, ces deux éléments sont très importants pour nos concitoyens. Pour nous tous. Mais le commanditaire étant RTE, le sondage, qui a porté sur plus de 11 000 personnes (et non 1 000, comme d’ordinaire), est centré, c’est logique, sur le chauffage et la mobilité. Deux postes émetteurs importants (à condition de considérer que c’est sur la voiture que les efforts doivent être les plus importants, compte tenu de sa part dans le total des émissions du secteur routier, au sens large).

« Comprendre et piloter l’électrification d’ici 2035 » (1). Voilà pour l’ambition. Premier point positif de ce sondage : avec plus 11 000 personnes interrogées, on peut avoir une approche beaucoup plus fine qu’avec 1000. Avec un tel échantillon, chaque combinaison de réponses regroupe quelques dizaines de personnes, ce qui est plus satisfaisant en termes de représentativité. Des questions et des segmentations notamment par taille d’agglomérations, types de déplacement, fréquence, etc., qui apparaissent peu ou pas, dans des sondages réalisés sur un échantillon de 1 000 pour 67 millions d’habitants.

 

Dépendance à la voiture

Un sondage où on a la confirmation que, pour les Français, abandonner leur voiture est un vrai problème (pour 76%, ce sera impossible ou très compliqué; pour 7%, ce sera « assez simple de s’en passer » et 2% seulement des sondés ne reprendraient pas de voiture si la leur tombait en panne, par exemple). Plus surprenant, si on en juge la publicité faite par les marques, 36% des sondés qui changeraient de voiture à cause d’une panne, opteraient pour une voiture hybride ou 100% électrique. L’étude détaille la réponse par les caractéristiques liées au sexe, à l’âge, etc. A la question, avez-vous envisagé « fermement » d’acheter une voiture hybride ou une 100% électrique, 13% seulement répondent oui (37% l’envisagent). Ce qui coincent, ce sont toujours et encore le coût des VE, devant leur autonomie jugée insuffisante, et malgré la multiplication des infrastructures de charge, et les engagements pris par les pouvoirs publics. Si un peu de pédagogie, et des progrès pourront desserrer ce second frein, le premier demeure bien plus problématique.

Dire qu’il ressort du sondage que les Français sont « conscients du changement climatique et des évolutions de modes de vie que cela implique »; qu’« ils sont aujourd’hui ouverts à des transformations nécessaires pour atteindre la neutralité carbone », ce n’est pas faux ; mais ils n’en attendent pas moins qu’on les accompagne dans cette démarche. On ne peut que reposer la question leasing social, pour les transports individuels, et du « choc d’offre », pour les transports collectifs. Pour ces derniers, la part belle est faite au ferroviaire, en particulier sous la forme d’une offre régionale au quart d’heure (les RER-m). En ce qui concerne l’autocar, la motivation semble réelle, on reparle des « cars express ».

 

Auteur

  • Eric Ritter
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