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La Grande-Bretagne renationalise une ligne ferroviaire

Nos voisins britanniques sont décidémment précurseurs : après la libéralisation totale de leurs chemins de fer dans les années 90, ils inventent aujourd'hui la renationalisation à durée déterminée ! Explication.

La Grande-Bretagne a été l'un des premiers pays européens à privatiser ses chemins de fer à partir de 1993 : tout le réseau ferré avait été soudainement concédé à des opérateurs privés, avec plus ou moins de bonheur. Aux côtés de sociétés britanniques, les Français Veolia, Keolis, Transdev étaient devenus à l'occasion les nouveaux patrons du rail britannique. L'histoire de la privatisation a connu de nombreux soubressauts, accidents, qualité de services défaillante, retards, autorité de régulation instable, etc.

Nouveau coup de théâtre aujourd'hui : la renationalisation d'une ligne de chemin de fer, l'East Coast, entre Londres et l'Écosse.


Retour de l'État jusqu'en 2010

Le 1er juillet, l'autocariste anglais National Express aux prises avec un grave déficit, a décidé de rompre son contrat d'exploitation de la ligne Londres-Edimbourg. Pour le premier semestre 2009, cette franchise aurait perdu 20 millions de livres sterling avec une chute du trafic passagers. La renégociation de son contrat actuel lui ayant été refusé, National Express jette l'éponge.

Le plus étonnant c'est que l'offre d’achat de cette franchise ferroviaire de FirstGroup a été rejetée par le gouvernement. Plus enclin à renationaliser le rail ? Le 1er juillet, les autorités britanniques ont en effet immédiatement annoncé leur retour dans le secteur public de ce réseau ferroviaire, "pour une courte période". Le service est donc assuré par une entreprise publique jusqu'en 2010. À cette date, la franchise sera de nouveau mise en appel d’offres.


Une comédie qui a tourné à la tragédie

Pour Andrew Adonis, le secrétaire d'État aux transports britanniques, "il est inadmissible de profiter des bénéfices des contrats quand les temps sont favorables, puis de s'en aller quand ils deviennent plus difficiles". Pour Keith Norman, Secrétaire général de l’Associated Society of Locomotive Engineers and Firemen, "l'histoire des franchises est une comédie qui a tourné à la tragédie. Seuls quelques investisseurs y gagnent alors que tous les autres y perdent".

De leur côté, les syndicats britanniques accueillent favorablement cette renationalisation (temporaire) du grand réseau ferroviaire de la côte est du pays, reliant Londres à l’Écosse.

 

 

Lire les enquêtes de Bus & Car sur les franchises ferroviaires britanniques exploitées par des transporteurs français

Auteur

  • La Rédaction
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