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Paralysie du trafic aérien : les autocars appelés à la rescousse

Avec plus de 63 000 vols annulés depuis le 16 avril à cause du nuage de cendres en provenance d'Islande et face à une SNCF saturée, les autocaristes ont été mobilisés pour rapatrier des centaines de milliers de Français.

Samedi 17 avril, la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) est convoquée à la cellule de crise mise en place par le gouvernement, dans le Centre national opérationnel de la SNCF à la gare de l’Est à Paris. L'objectif de ces réunions qui se sont prolongées tout le week-end est de mettre en œuvre différents moyens de substitution à la paralysie du transport aérien. Il faut par exemple acheminer les voyageurs rapatriés de l’étranger sur les aéroports encore ouverts du sud et de l’ouest du pays vers leurs destinations finales, transporter à l’inverse des voyageurs en partance vers des aéroports d’où décolleront leurs avions, et pallier la saturation du réseau ferré. 

"Nous avions dès samedi matin 17 avril préparé un état des disponibilités d’autocars en region pour répondre aux demandes des aéroports, de la SNCF ou des tour-opérateurs", précise-t-on à la FNTV. Au total, plus de 25 000 places d’autocars ont été mobilisées depuis le 17 avril. Dans la seule journée du lundi 19 avril, 32 000 places d'autocar ont été mises à disposition des voyageurs par les transporteurs.


Un maître mot : la souplesse

Pour plus d’efficacité, la cellule de crise a été décentralisée lundi 19 avril au niveau des préfets de zones de défense (la France en compte sept) ouest, sud-ouest et sud, là où fonctionnent encore une dizaine d’aéroports. L’ensemble des véhicules mobilisés ne prend pas en compte les contrats passés directement avec les donneurs d’ordres habituels que peuvent être la SNCF, ou les tour-opérateurs. Il ne s’agit d’ailleurs pas de réquisitions, mais bien de contrats de transport, rémunérés en tant que tels.

Pour faciliter le recours aux autocars, le gouvernement a aussi décidé dimanche matin 18 avril d’assouplir provisoirement la réglementation sociale sur le repos hebdomadaire des conducteurs. Ces derniers pourront, jusqu’au 24 avril, effectuer douze périodes de 24 heures consécutives au lieu de six. "Cela devenait nécessaire, explique-t-on à la FNTV, nous avions des autocars, mais parfois sans conducteurs, à cause de la réglementation".


Le car, grand vainqueur de cette crise ?


Les autocaristes doivent-ils se frotter les mains de ce massif recours à leurs services pour subvenir aux besoins de transport ? "Parallèlement à cette forte demande, nous accumulons aussi un grand nombre d’annulations de la part des groupes qui devaient se rendre vers les aéroports, ou en arriver, confie la fédération. Par ailleurs, si les autocaristes de l’Ouest et du Sud travaillent d’arrache-pied, ceux du nord du pays n’ont aucune activité. Il est donc trop tôt pour faire un bilan économique pertinent de cette situation exceptionnelle". Personne ne sait non plus combien de temps cette sitation peut encore durer, les chauffeurs devront en effet à un moment ou un autre se reposer…

L’autocar y aura en tout cas gagné ses lettres de noblesse en tant qu’acteur essentiel du transport public.

Auteur

  • Pierre Cossard
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