Quid des pires projets de transport ? Lors d'une conférence de presse organisée à Paris le 16 septembre 2011, la Fnaut n'a pas pris de gants pour dénoncer toute une série d'initiatives pourtant très en vogue dans le secteur.
La Fédération nationale des associations et d'usagers des transports (Fnaut) tape du poing sur la table contre les fausses bonnes idées en matière de transport, dénonçant les "caprices de chercheurs, d'ingénieurs, de fonctionnaires ayant des idées pour le moins éloignées du terrain" ou encore "des gadgets engendrant des débats stériles, des pertes de temps et des gaspillages d'argent public. Segway, véhicule électrique, biocarburants, voiture en libre-service, ou électrification intégrale du réseau ferré, peu de choses trouvent grâce aux yeux de l'organisation.
De fiascos en fiascos
Dans le cas du tramway sur pneu, "nous devions assister à une révolution puisque les villes moyennes pouvaient enfin s'offrir une technique plus performante que le bus. Le résultat est un fiasco cinglant". Même couperet pour le téléphérique urbain, qui, en dépit d'un marché porteur, affiche déjà des limites en termes d'accessibilité.
Enfin, pas davantage d'espoir non plus concernant la gratuité des transports urbains pourtant instaurée dans 14 réseaux dont 10 gérés par des communes de plus de 40 000 habitants qui "ne permet pas d'absorber le rebond de fréquentation qu'elle suscite et menace la qualité de service".
Des investissements ferroviaires inutiles
Guère mieux loti, le transport ferroviaire en prend également pour son grade. En cause : une absence de connexion entre le TGV et les transports régionaux et locaux, une ex-urbanisation des gares freinant le développement économique des villes ou la poursuite des projets LGV grands consommateurs en investissements.
"Même s'il n'offre ni la capacité à encaisser les pointes de trafics, ni la vitesse, le car se montre plus pertinent que le train en particulier aux heures creuses sur des lignes peu fréquentées", précise l'organisation.