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Libéralisation du rail : Veolia Transdev impatient de pouvoir faire rouler ses propres TER

Le nouvel opérateur de transport public Veolia Transdev lancé le 3 mars 2011 veut accélérer l'ouverture du transport régional français à la concurrence. Mais malgré le règlement européen, l'État traîne à s'attaquer au monopole de la SNCF.

Après avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires, le nouveau champion mondial du transport public, issu de la fusion entre Veolia Transport et Transdev, filiale de la Caisse des dépôts, est sur les rails depuis le 3 mars 2011.

Enfin, pas tout à fait... Il est présent dans les tramways, bus, vélos en libre service, y compris le ferroviaire à l'étranger, mais le groupe privé-public, deuxième opérateur français derrière Keolis (SNCF), souhaite ajouter une corde essentielle à son arc : le rail régional français. "Les trains régionaux allemands ont été ouverts à la concurrence, leur fréquentation a bondi de 40% et la Deutsche Bahn n'a rien perdu" en activité, a fait valoir Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement, maison mère de Veolia Transport, lors d'une conférence de presse.


Le statu quo face au monopole de la SNCF

Alors que la SNCF a connu un hiver difficile avec des retards à répétition ayant entraîné des "grèves d'usagers", les dirigeants de Veolia Transdev n'ont pas manqué de faire valoir que l'ouverture des TER à la concurrence permettrait d'améliorer la qualité du service, tout en faisant baisser les tarifs.

Mais plus d'un an après l'entrée en vigueur d'un règlement européen organisant l'ouverture à la concurrence dans les transports publics, le statu quo règne en France. Le règlement donne aux régions la possibilité, si elles le souhaitent, de confier les trains locaux à l'opérateur de leur choix. Mais pour l'instant, la loi française garantit toujours le monopole de la SNCF.

Le rapport du sénateur Francis Grignon (UMP) sur les modalités d'une ouverture à la concurrence des TER, attendu initialement au printemps 2010, devrait finalement arriver avec un an de retard. Et le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, a indiqué à l'AFP que le gouvernement n'envisageait pas de légiférer rapidement sur le sujet.


La théorie de "l'intermodalité"

Pour Veolia Transdev, enrichir sa gamme lui permettrait d'appliquer intégralement sa théorie de "l'intermodalité". "Il faut adapter les moyens de transport public à chaque morceau du déplacement", a expliqué M. Frérot, en remplaçant par exemple le "classique réseau 100% bus" par un éventail de modes différents, du "lourd" et collectif (ferroviaire) au "léger" et individuel (vélos ou autos en libre service).

Veolia Transdev ne se cache pas de vouloir, in fine, "convaincre les habitants de délaisser la voiture individuelle pour l'offre collective", qu'il serait en mesure de proposer grâce à tous ses secteurs d'activité. Cette idée d'une continuité entre la desserte périurbaine et la ville est illustrée de manière exemplaire par le tram-train de Mulhouse, exploité par Transdev, qui permet de parcourir 22 km, de la vallée de la Thur jusqu'au centre ville, d'une seule traite.

Auteur

  • La Rédaction
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