Quel que soit le choix d’attribution du label de "Cité de la Gastronomie" par le gouvernement, dans le cadre de l’inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine Unesco, Lyon aura sa Cité Internationale de la Gastronomie. C’est ce que vient de déclarer Gérard Collomb, sénateur-maire de la ville.
Depuis juillet dernier, six villes ont déposé leur candidature auprès de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires (MFPCA) : Dijon, Beaune, Tours, Versailles, Chevilly-Larue et Lyon. Le projet lyonnais, défendu récemment devant la MFPCA, vient d’être présenté et repose sur la plus vaste opération de réhabilitation française d’un espace historique protégé : les deux hectares du centre-presqu’île lyonnais, "le Grand Hôtel Dieu", où figurera, entre autres, l’hôtel "Intercontinental"de 140 chambres.
A l’intérieur de ce site, 15 000 m² vont être dédiés à la Gastronomie, un "parcours du goût", qui comprendra des expositions permanentes et temporaires, des lieux de conférence (dont une salle de 500 places), des restaurants… 1 500 m² de cours, dont un jardin d’apothicairerie, et 6 000 m² de musée. Le montage financier vient également d’être présenté.
Le volet Cité Internationale de la Gastronomie représente une enveloppe de 18 millions d’euros. Sur ce montant, les trois millions d’aménagements seront pris en charge par la municipalité. Quant aux 15 autres millions d’euros concernant l’immobilier, ils seront répartis entre des partenaires privés dont Eiffage est le chef de file et la municipalité. Ce montage repose sur une étude de marché, qui a estimé l’exploitation sur la base d’un nombre de visiteurs compris entre 150 000 et 300 000 visiteurs annuels.
"Une façon de retrouver l’esprit de François Rabelais qui a enseigné ici, associant plaisir et santé", rappelle Gérard Collomb, soutenu par 64 chefs étoilés, au premier rang desquels Régis Marcon. Et aussi de légitimer le rôle essentiel que tient Lyon et sa région dans les valeurs de la table. Ouverture prévue en 2017.