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L'industrie de la croisière profite à l'Europe, moins à la France

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L'industrie de la croisière a généré un chiffre d'affaires global de 38 milliards d'euros en Europe en 2012. Malgré certaines progressions, la France en profite moins que ses voisins allemands, italiens, espagnols ou britanniques et reste, quel que soit le critère retenu, abonnée aux 5e ou 6e places.

 

La contribution de l'industrie de la croisière à l'économie européenne s'est élevée à 37,9 milliards d'euros en 2012, en progression de 3,3 % par rapport à l'année précédente, relève Clia Europe, l'association qui fédère les compagnies de croisière du Vieux continent. Dans une économie européenne atone, dont le taux de croissance était négatif (-0,3 %) l'an dernier, l'industrie de la croisière apparaît comme un acteur et un moteur économiques de poids. De fait, elle a généré près de 327 000 emplois l'an dernier, une dizaine de milliers de plus qu'en 2011 et versé 10,1 milliards de salaires et cotisations.

Les dépenses directes de l'industrie de la croisière se sont montées à 15,5 milliards d'euros l'an dernier, dont 3,9 millards pour la construction et la maintenance de navires, 6,6 milliards pour l'achat de produits et de prestations, 3,6 milliards dépensés par les passagers et les équipages en excursions, séjours hôteliers en pré ou post-acheminements et achats divers dans les ports.

La flotte européenne est notamment animée par 43 compagnies domiciliées sur le Vieux continent. Elles disposent de 131 navires de croisières comptant près de 147 000 couchettes. En outre, 22 compagnies extra-européennes participent à l'activité des croisières en Europe. Principalement nord-américaines, elles alignent 76 navires dans la région avec une capacité totale de près de 102 000 couchettes.


Un million de passagers venus d'ailleurs

Au total, les compagnies de croisières ont fait voyager 5,77 millions de passagers embarquant dans un port européen en 2012, soit 2,5 % de plus qu'en 2011. Parmi eux, 900 000 sont venus de pays non Européens. La très grande majorité d'entre eux ont visité des ports de la Méditerranée et de la Baltique. Le nombre de visites dans les 250 ports européens où des navires de croisières accostent est en hausse de 4,3 % par rapport à 2011 pour atteindre 29,3 millions de sorties.

Les principaux ports de croisière, à l'embarquement, au débarquement ou à l'escale d'Europe sont situés en Méditerranée : Civitavecchia (2,190 millions de passagers), Barcelone (2,049 millions), Venise (1,776 million), Le Pirée (1,199 million) et Naples (1,190 million). En Europe du Nord, Southampton tient la première place (1,529 million), bien avant Copenhague (0,840 million) ou Lisbonne (0,523 million). Peu ou prou, les ports les mieux classés sont aussi des ports d'attache des navires.

 

Escales françaises

Dans le classement des ports d'escale, Marseille arrive au 4e rang avec 930 000 visiteurs en 2012, en progression rapide depuis deux ans, et les ports de la Côte d'Azur se positionnent à la sixième place avec 702 080 passagers en escale. Naples, Livourne et Dubrovnik se placent en tête en Méditerranée. Lisbonne, Stockholm, Bergen, Talinn et Saint-Petersbourg composent le quinté gagnant des ports d'escale de la façade atlantique et de la mer Baltique.

S'agissant de l'embarquement proprement dit, la France a recensé 191 000 passagers montant à bord des navires (3,3 % des embarquements en Europe) tandis que l'Italie accueille 2,081 millions de passagers embarquant sur un navire de croisière (36,1 % du total), devant l'Espagne (21,1 %) et le Royaume-Uni (16,7 %).

En terme de destination pour croisiéristes, la France se situe au cinquième rang, accueillant 2,319 millions de visiteurs, derrière l'Italie (6,220 millons), l'Espagne (5,175 millions), la Grèce (4,796 millions) et la Norvège (2,493 millions). En 2012, la France arrive au cinquième rang également pour le nombre de croisiéristes. Avec 481 000 passagers enregistrés l'an passé, l'accroissement est de 9 % par rapport à 2011.

L'industrie de la croisière a généré 1,066 millard d'euros de retombées économiques en France en 2012, et fourni tous secteurs confondus 14 238 emplois. En Italie, cette industrie représente près de 100 000 postes, 66 000 au Royaume-Uni, 46 000 en Allemagne, 26 400 en Espagne. Les points forts de l'Hexagone résident dans la construction navale, où l'Europe est un leader incontesté, et le nombre de touristes reçus ou émis. Le pays demeure, à l'aune européenne, une puissance moyenne de l'industrie de la croisière. Des marges de progression existent donc, que ce soit pour mieux positionner les ports, pour attirer davantage de commandes de navires ou pour séduire une clientèle encore plus large qu'aujourd'hui.

 

 

 

 

Auteur

  • Stéphane Jarre
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