17 repreneurs potentiels. Placé en redressement judiciaire en juillet en raison d’une dette de plus de 117 millions d’euros qu’il n’était plus capable d’honorer, Dietrich Carebus Group (DCG) suscite un certain appétit. Quelque 17 acteurs ont manifesté auprès des administrateurs judiciaires leur intérêt pour une éventuelle reprise de tout ou partie de la PME alsacienne. Selon un proche du dossier, il s’agit d'«industriels, de fonds, d’acteurs français ou européens exerçant un métier voisin de celui de DCG», qui est à la fois distributeur, carrossier, loueur de véhicules et partenaire financeur. Les candidats intéressés ont jusqu’au 18 septembre pour formaliser leur offre ou l’améliorer, sachant que Temsa, le constructeur turc très dépendant commercialement du réseau de DCG (qui revendique d'avoir diffusé 5000 véhicules Temsa) a déjà déposé une offre. Le chinois Yutong, dont la PME est également le distributeur exclusif en France, pourrait faire de même.
Continuité des services. Le tribunal de grande instance de Strasbourg, qui a examiné le dossier le 2 septembre, prévoit de statuer le 10 octobre sur le choix du ou des repreneurs. Dietrich Carebus Group est constitué de cinq sociétés dont la maison mère, installée en Alsace, emploie l’essentiel des 179 salariés. Les autres entités sont l’antenne d’Ile-de-France, située à Mitry-Mory ; celle de Rhône Alpes, la Carrosserie dauphinoise ; Dietrich Lease et Lambert Location. «Ce qui me tient le plus à cœur, c’est d’aboutir à ce que le plus de monde possible chez les salariés soit repris, indique le président du groupe, Pierre Reinhart. L’autre priorité est de travailler sur le fonds de commerce pour assurer la continuité de tous nos services (livraisons, pièces détachées, etc.) auprès de nos clients et c'est le cas: il y a zéro rupture», continue-t-il. C’est sans doute une des raisons qui rend le dossier attractif.
M. F.