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Applications de traçage: l'Europe avance en ordre dispersé

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Mesure temporaire. Alors que plusieurs pays européens ont mis en place des applications de traçage numérique pour contrôler le Covid-19, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD), sorte de Cnil européenne, milite pour une réponse coordonnée au niveau des États membres, et respectueuse de la vie privée. «Nous allons travailler avec la Commission européenne pour nous assurer que toute mesure prise au niveau européen ou national reste temporaire, que les objectifs et l’accès aux données restent limités et qu’un retour à la normale est prévu», écrit Wojciech Wiewiorowski, directeur du CEPD dans une lettre datée du 6 avril. Le CEPD plaide pour l'instauration d'une application commune à tous les États membres, voire une collaboration avec l'OMS, pour s’assurer de la protection de la vie privée.

Applications inacceptables. L’Allemagne compte, d'ici la mi-avril, lancer une application facultative sur Smartphone qui géolocalise les personnes infectées par le virus (via Bluetooth, et non GPS). Plus intrusif, le Gouvernement espagnol a autorisé le développement d'une application pour téléphone mobile permettant aux autorités sanitaires de géolocaliser tous les citoyens, afin de vérifier qu’ils respectent bien les mesures de confinement et d’assignation à résidence. En cas de non-respect, s’ils venaient à changer de province pour le week-end par exemple, ils pourraient recevoir des messages par WhatsApp. Pour sa part, la Pologne exige que ses ressortissants placés en quarantaine envoient chaque jour des selfies prouvant qu’ils sont bien confinés chez eux. L’application, appelée «Home quarantine», peut envoyer des requêtes à tout moment de la journée et signale les non-réponses aux autorités. Pour éviter les dérives, un collectif de chercheurs européens compte lancer une plateforme baptisée PEPP-PT (Pan-European Privacy Preserving - Proximity Tracing). PEPP-PT permettra de concevoir très rapidement des applications ayant recours au tracing de proximité, tout en respectant les principes du RGPD. Le dispositif, facultatif et faisant appel au Bluetooth, pourrait permettre des déplacements entre les différents pays européens. «Nous voulons fournir une réponse démocratique face au développement d’applications inacceptables pour une société libre», indique Hans-Christian Boos, porte-parole de PEPPT-PT et par ailleurs conseiller numérique consultatif d’Angela Merkel.

G. H.

Auteur

  • Grégoire Hamon
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