Gare aux mauvaises toux. Plusieurs acteurs français se sont réunis autour du projet Covitwo, qui doit permettre de détecter automatiquement les porteurs de virus à l’aide de plusieurs signes de détection comme l’analyse de la toux et le contrôle de la température. Ce projet, encore en développement, doit permettre d’aider au déconfinement en renforçant la surveillance sanitaire destinée aux espaces publics (gare, aéroports…) et aux lieux privés (entrées de bureaux, d’usines, magasins…) à partir d’une électronique embarquée sur une tablette ou un Smartphone (camera, caméra thermique, microphone) associée à des algorithmes de détection. «Covitwo détecte automatiquement différentes entorses aux consignes liées au Covid-19: suspicion de Covid-19 par la température (par rapport à une moyenne des personnes contrôlées) ou la toux, non-port du masque de protection», indiquent les partenaires du projet. Leur produit reste conforme aux exigences de la RGPD: l’identité des personnes n’est pas détectée, les visages de sont pas reconnus ni stockés, tout comme les voix.
Toussez, c’est pour la bonne cause. Covitwo a été lancé dans le cadre de l’appel à projets de solutions innovantes pour lutter contre le Covid-19 initié par le Gouvernement. Cette application est notamment portée par Atos, leader en transformation digitale et la start-up Wercup, spécialiste en solution d’intelligence artificielle (notamment pour prévenir les accidents du travail). Avant de lancer leurs applications, les partenaires de Covitwo lancent un appel à contribution pour constituer «une banque de toux», avec l’objectif de rassembler au moins 200.000 échantillons de toux. Pour cela ils ont mis en ligne un système d’enregistrement de toux et des mots-clés utiles pour les caractériser. Ces tests de toux, présentés comme totalement anonymes et non tracés, n’ont pas vocation à dépister les participants.
G. H.