Déjà 90% de l’offre de transport. Les opérateurs de transport public de la Métropole grenobloise (Semitag), du Grésivaudan (Tougo) et du Pays voironnais assurent désormais en moyenne 90% de leur offre habituelle. Même si certaines ont été allégées (notamment celles desservant le campus), toutes les lignes TAG fonctionnent. «Compte tenu des mesures de distanciation mises en place, nous serons au tiers de nos capacités», précise Jean-Paul Trovero, président de la Semitag. Gratuit depuis le 27 mars dernier, le transport public est en revanche redevenu ce lundi payant pour tous sur la TAG (exception faite des abonnés de la tarification solidaire, qui bénéficient de la gratuité jusqu’au 12 juillet) et sur Tougo. Cette décision était corrélée à la mise en place d’une alternative à la vente de titre à bord («durablement suspendue»), soit l’achat par SMS. Le dispositif, déjà existant sur la TAG, est désormais étendu à Tougo. Prix de ce ticket ? 1,60€ au lieu de 2,10€ précédemment pour la TAG, et 1€ pour Tougo. Les bus du Pays voironnais restent quant à eux gratuits jusqu’au 2 juin.
Des gilets bleus en renfort. Depuis lundi, 50 agents TAG accompagnés de 70 intérimaires en «gilets bleus» sensibilisent les usagers aux gestes barrière (port du masque, distanciation, régulation des flux de passagers...) sur une vingtaine de points d’arrêt. Et, dès ce mercredi 13 mai, un outil d’information en ligne (www.mobilites-m.fr/affluence) affiche le niveau d’affluence des tramways et bus. Le Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (SMMAG) dispose également désormais d’un Observatoire du déconfinement pour adapter au quotidien les mesures prises avec les exploitants, les gestionnaires de voiries, les communes, la préfecture, le rectorat... «C’est un travail collaboratif inédit», se félicite Yann Mongaburu. Mais le président du SMMAG rappelle les deux autres leviers de réussite de ce déconfinement: le maintien du télétravail et un plan vélo ambitieux. 18 km de pistes cyclables temporaires sont déjà prévus sur la métropole (coût: 1 M€), des ateliers réparation programmés, des points mobiles de location proposés, deux parkings autos en entrée de ville gratuits... Objectif : que 100.000 usagers des transports en commun adoptent chaque jour la petite reine !
N. R.