Sans résidu ni produit chimique. Plusieurs solutions s’offrent aux transporteurs pour stériliser leurs véhicules. En plus des mesures de désinfection quotidienne, renforcées au virucide, plusieurs opérateurs recourent à la décontamination par l’ozone, un agent oxydant préconisé pour détruire les virus, les bactéries et les moisissures. Sur le réseau Ginko, Keolis Besançon Mobilités utilise ainsi, en complément d’un nettoyage drastique, un générateur d’ozone qui va transformer l’oxygène (O2) en ozone (O3). «Ce système est 100% écologique: la désinfection se fait sans résidu ni produit chimique», explique l’opérateur. Une fois par semaine, les agents du sous-traitant Onet déposent un Cube Ozone, fabriqué en Angleterre et distribué par une entreprise bisontine, qui va décontaminer les bus et tramway. Après traitement, l’ozone se transforme de nouveau en oxygène.
Un coût non négligeable. À plus petite échelle, cette solution a également été adoptée par les Transports Darbier, qui opèrent notamment dans le Loiret et l’Yonne avec une flotte d’une cinquantaine de bus et cars (voir la vidéo). «Nous utilisons effectivement une machine à ozone, d’un coût de 800 euros. Il faut une demi-heure pour arriver à saturer l’air et laisser ensuite agir un quart d’heure. Mais nous disposons également de tubes à UV, d’une centaine d’euros chaque unité, il en faut trois par véhicule pendant 2 fois un quart d’heure. Nous avons aussi un brumisateur à ultrason et nous réalisons également la pulvérisation de cartouches de virucide, mais il faut ensuite effectuer un essuyage manuel avec du papier à usage unique après avoir préalablement aéré», détaille Cyril Darbier. Ces solutions, présentées comme complémentaires et isolément efficaces, sont réalisées deux fois par semaine en plus d’un nettoyage quotidien et manuel. Le coût de tous ces dispositifs n’est pas négligeable, de l’ordre de 12.000 euros en comptant les masques, désinfectants et produits nettoyants, et ceci, sans compter les coûts supplémentaires en nettoyage !
G. H.