L'international en progrès. Les résultats enregistrés en 2019 permettront-ils à Keolis de mieux résister à la crise du Covid-19? Patrick Jeantet, successeur de Jean-Pierre Farandou à la tête de la filiale de la SNCF dédiée aux transports urbains, aura fort à faire pour amortir les conséquences de la pandémie, et limiter la dégradation en 2020. Certes, le chiffre d’affaires 2019 a augmenté de 11% et dépasse pour la première fois la barre des 6 milliards d’euros, en partie grâce à l’activité générée par le contrat du Pays de Galle. Autre tendance remarquable: l’international représente plus de la moitié de l’activité du groupe (53%). La rentabilité opérationnelle progresse à 6,6%, tandis que la marge opérationnelle recule légèrement (6,4% contre 6,6% en 2018). La dette nette financière s’établit à 1,053 milliard d’euros, hors acquisition. En revanche, le résultat net affiche une perte de 72 millions d'euros, contre 31 millions de bénéfice l'an passé. Une contre-performance due aux pertes enregistrées dans les nouvelles mobilités (Le Cab, vendu depuis à Snapcar), et dans certains contrats de bus aux Etats-Unis et en Europe.
Recettes en hausse dans l'urbain. L’année 2019 a été marquée par une hausse des recettes enregistrées dans les gros réseaux urbains en France (+3,6% pour un montant de 620 millions d’euros). Cette augmentation a atteint 6,4% à Lille et 5,2% à Besançon. Keolis a été retenu par Île-de-France Mobilités pour l’exploitation du réseau de tram T9, qui reliera la Porte de Choisy à Orly, et du réseau de bus des Bords de l’eau. La filiale de la SNCF a également acquis la filiale française de CarPostal. Allié à RATP Dev, Keolis a également remporté la concession de CDG Express. À l’étranger, 2019 a été marquée par le gain du plus gros contrat d'électromobilité de Keolis, avec 346 véhicules pour le réseau d'Ijssel-Vecht, aux Pays-Bas.