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La RATP teste la reconnaissance faciale pour contrôler le port de masque

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Pas de verbalisation. Depuis le lundi 11 mai 2020, la RATP utilise un système de caméras à la station Châtelet Les Halles à Paris pour comptabiliser le nombre de voyageurs portant des masques. Selon Le Parisien qui rapporte cette information, la technologie ne servira pas à verbaliser les personnes voyageant sans masque, malgré le fait qu’il est désormais obligatoire. La RATP entend en effet mesurer en temps réel le taux d'adoption de la protection faciale dans cette station névralgique. «Un tableau de bord va nous informer, jour après jour, de l'évolution du taux de port du masque dans les espaces concernés et ainsi assurer la sécurité de tous dans les transports», explique l’entreprise au Parisien. La RATP s’est appuyée sur l’expertise de la start-up de Clichy Datakalab, spécialisée dans l’analyse de l’image par ordinateur (comptage et analyse de trafic). La jeune-pousse a développé un algorithme qui permet de détecter les personnes qui portent ou non un masque dans l’espace public à l’aide de petites caméras et de mini-ordinateurs qui traitent les images en local. Datakalab s’est fait connaître fin avril en équipant trois marchés de la ville de Cannes de caméras de détection. À la station Châtelet Les Halles, la start-up a pu réutiliser les caméras de surveillance HD que la RATP possédait déjà et qui sont installées à des endroits bien éclairés, comme des couloirs ou des escalators, où les voyageurs sont informés de l'expérimentation en cours.

Aucune image n’est stockée ou diffusée. Le logiciel de Datakalab détecte les différents points du visage en temps réel et l'intelligence artificielle va les comparer avec des modèles connus, sans masque, pour calculer l'étendue de la couverture du visage. L’entreprise revendique une technologie totalement conforme RGPD, sans surveillance individuelle, qui anonymise les images du visage en un très bref délai (100 ms), afin de les transformer en ligne de données complètement anonymes (non identifiantes). «Ce processus strict d’anonymisation de l’image et d’agrégation des données fait qu’il est impossible de vous identifier directement ou indirectement. Aucune image n’est stockée ou diffusée, ce qui garantit la protection des données personnelles», insiste l’entreprise. La RATP a précisé au Parisien que la CNIL «a été informée à titre indicatif mais la législation notamment européenne n'impose pas d'autorisation préalable pour ce dispositif car nous ne stockons pas d'images ou de données». L'expérimentation, destinée à durer trois mois dans un premier temps, devrait ensuite monter en puissance en faisant appel d'ici le mois d'août à six caméras supplémentaires, toujours à Châtelet Les Halles. Le logiciel de détection sera aussi bientôt capable de mesurer le respect de la distanciation sociale.

G. H.

Auteur

  • Grégoire Hamon
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