Axes structurants. 330 kilomètres de routes du Loir-et-Cher, soit environ 10% du réseau départemental, ont retrouvé le 2 juin une limitation de vitesse à 90km/h : «On rétablit une erreur d’appréciation, explique Nicolas Perruchot, le président du conseil départemental. Ce n’est pas 80 ou 90 qui va déterminer l’accidentalité. C’était une très mauvaise idée de procéder sans consultation. On est dans un territoire très rural, avec peu de transports en commun, ça oblige à prendre sa voiture tous les jours. On répare une injustice.» Les routes retenues pour ce retour aux 90 km/h sont les axes structurants du Loir-et-Cher, à savoir la D2020 (Vendôme – Blois – Romorantin) et la D357 (Le Mans – Orléans). Dans le même temps, sur d’autres sections, la vitesse maximale a été abaissée à 70 km/h. La décision de ce rétablissement, après des «débats assez longs» avec la commission départementale de sécurité routière, a été prise avant le confinement, mais son application a du être reportée. D’autres axes pourraient à moyen terme repasser à 90 km/h.
Application progressive. Dans le département voisin de l’Indre, cette vitesse maximale devrait être rétablie sur 220 km de routes dès la fin juin, la commission départementale n’ayant pas encore donné son aval, même si son avis n’est que consultatif. «Nous sommes déjà prêts à démarrer et toutes les études nécessaires ont été menées. Serge Descout, président du conseil départemental indrien, poursuit : Dans la foulée de la décision prise par le conseil départemental, il ne restera plus qu’à poser les panneaux.» Selon Nicolas Perruchot, plusieurs départements ont renoncé au retour aux 90 km/h face à «l’épée de Damoclès que constitue la responsabilité des élus».
O. J.