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StopCovid: l'appli de traçage suscite le doute

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Avant de proposer la mise en place de son application de traçage StopCovid à l’Assemblée nationale le 27 mai, le secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, a voulu donner des gages d’efficacité de son projet lors d’une audition qui s’est tenue mardi, devant la commission des Lois. Sous réserve du vote au Parlement, l’application pourrait être disponible dès ce week-end, avant un lancement le 1er ou 2 juin.

L’application ne fera pas tout. Cédric O en est conscient, l’application servira d’abord à renforcer les brigades sanitaires et d’aider à prévenir une résurgence de l’épidémie. Mais elle pourra permettre de gagner du temps, entre «24h à 48h», pour informer les personnes qu’elles ont été en contact avec un porteur du Covid-19.

3 volets. L’application a été montrée pour la première fois lundi, sous forme de captures d’écran. Elle se divise en trois onglets : «Protéger», qui permet d'activer et de désactiver l'app et de consulter ses données, «Me déclarer», qui permet de renseigner son statut sanitaire (après avoir été testé positif, utilisateur est invité à rentrer un code que lui remet son médecin, permettant de signaler son état de santé de manière anonyme aux autres utilisateurs) et enfin «Partager», qui sert à diffuser l'app à ses différents contacts. En cas d’alerte, les utilisateurs pourront bénéficier d’un test, voire d’un arrêt de travail, a indiqué Cédric O.

Application centralisée. La France fait partie des pays qui n’ont pas voulu opter pour l’API proposée par Apple et Google qui paraît «moins efficace d’un point de vue sanitaire et moins protectrice de la vie privée». La France préfère une solution centralisée par l’autorité de santé, présentée comme moins piratable et donnant beaucoup plus d’indications en termes épidémiologiques. Un choix également fait par la Grande-Bretagne, à l’inverse de l’Allemagne ou de la Suisse (qui vient de lancer la première application décentralisée avec Apple et Google).

Efficacité. L’utilisateur devra donc activer en permanence la fonction Bluetooth de son smartphone, quitte à rendre l’application inopérable sur les modèles de téléphone les plus récents qui ne tolèrent pas cette instruction. Apple et Google ont-ils accepté de faire fonctionner l’application en arrière-plan comme le demandait la France ? Cédric O n’a pas apporté de réponse sur ce point. Il indique que StopCovid a été testée par l’Inria et ses partenaires, dont Orange, sur une centaine de modèles de smartphones les plus courants du marché, de 17 marques différentes, afin d’obtenir la meilleure représentativité du parc français. Des tests complémentaires, menés en conditions réelles par une soixantaine de militaires, ont montré que l’application détecte 75 à 80% des personnes à proximité dans un rayon d’un mètre environ, pendant plus de quinze minutes, «ce qui est un bon chiffre». Des tests menés dans le métro ont montré des résultats similaires.

Taux d’adoption. Pour Cédric O, un taux d’adoption par un peu moins de 10% de la population dans un bassin de vie permettrait déjà «une efficacité systémique pour diminuer la diffusion de l’épidémie». En premier lieu, StopCovid s’adresse aux personnes très mobiles, particulièrement en zone dense, comme «les urbains actifs qui prennent le métro», détaille Cedric O. Il indique travailler également avec les départements, les intercommunalités ou encore des entreprises de transports pour toucher un maximum de personnes et de salariés.

Aval et doute de la CNIL. Cédric O rappelle que l’installation de l’application est volontaire, «non indentifiante» et que sa mise en place est temporaire, avec une désactivation automatique 6 mois après la fin de l’urgence sanitaire (avec effacement des données). La CNIL a émis mardi un nouvel avis globalement satisfaisant, estimant que les conditions de mise en œuvre sont conformes à la loi, et en particulier au RGPD, même si elle doute de la réelle efficacité de StopCovid.

G. H.

Auteur

  • Grégoire Hamon
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