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Doctibike, chirurgien des cœurs cyclistes

Plus loin, plus longtemps. Une start-up lyonnaise s’est spécialisée dans le diagnostic et l’amélioration des batteries de vélos électriques. Pour réaliser, demain, la transition vers le tout connecté.

Proposé en libre-service à Madrid, comptant pour 21 % des achats de bicyclette aux Pays-Bas, le vélo à assistance électrique (VAE) a le vent en poupe. Rien qu’en France, ses ventes ont grimpé de 37 % en 2015. Mais un VAE, c’est avant tout une batterie, et des travailleurs de l’ombre qui s’emploient à la maintenir en bon état et à l’améliorer. Et voilà la spécialité de Doctibike, site e-commerce de vente et de réparation de vélos, né début 2014. « La première année, les batteries électriques représentaient 40 % de notre chiffre d’affaires. La deuxième année, 70 % », retrace Anne-Sophie Caistiker, la fondatrice de la start-up.

Car dès ses débuts, la jeune entreprise comprend qu’elle a un coup à jouer dans ce secteur: « on est hébergés depuis un an par l’incubateur de l’EM Lyon. Ils nous ont permis d’évoluer par rapport à notre projet d’origine, la vente de VAE aux particuliers ». Dans l’incubateur, situé sur les hauteurs de Lyon, les six membres de l’équipe se concentrent dans une pièce de 10 m2, bardée d’électronique et aux allures de laboratoire. Aux murs, sur les étagères, des câbles, des piles lithium, un testeur d’ampérage, etc. Tout cela sert le business dont Doctibike s’est fait le spécialiste: la maintenance préventive de batteries électriques, en un mot, leur service après-vente.

La batterie au cœur du modèle économique

« Aujourd’hui, un constructeur va vendre une flotte de vélos électriques à une entreprise ou une collectivité. Mais au bout de trois ans, les batteries sont épuisées. Nous intervenons au moment du premier remplacement de la batterie », explique Anne-Sophie. L’idée est d’être présent lorsque le constructeur initial se désintéresse du suivi de ses produits, et de proposer un diagnostic de la batterie entre 7 et 50 €. Une partie de la batterie peut ensuite être changée pour un coût allant de 70 à 140 €. En dernier ressort, l’intégralité de la pièce est remplacée selon le format, la puissance et le voltage voulus par le client. Prolonger au maximum la vie du « cœur » du VAE, l’idée a déjà gagné les faveurs de l’un des pôles municipaux de La Poste, pour un total de 60 batteries de vélos à gérer.

Un projet de batterie connectée

Mais la start-up a déjà un autre projet en tête: « actuellement, on intervient sur la batterie au moment du problème. Demain, ce sera avant », dévoile la fondatrice. L’équipe compte en effet capitaliser sur son expérience, pour lancer, dès 2017, un modèle de batterie connectée. Véritable carnet de santé, via smartphone, elle transmettra la vitesse moyenne du vélo, le niveau de charge, le type d’utilisation et le niveau d’usure du produit. Une avancée technologique dont Hippolyte, qui a rejoint le projet dès ses débuts, détaille les mérites: « l’idée, c’est que l’utilisateur, l’opérateur et le constructeur puissent tous tirer profit de ces données. Le constructeur pourra faire évoluer son produit en fonction des données reçues, le cycliste et l’opérateur sauront anticiper les problèmes des batteries ».

Doctibike, une jeune entreprise à suivre, si vous ne voulez pas tomber en rade au beau milieu d’un chemin champêtre.

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Auteur

  • Aymeric Guittet
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