« Il y a une place pour le car, mais il n’y aura pas de place pour plus de trois acteurs en France ». Richard Dujardin, directeur d’Isilines/Eurolines, et bientôt directeur général France du groupe Transdev, n’a pas mâché ces mots le 14 juin, lors de la conférence de présentation des résultats du groupe, un an après le lancement d’Isilines.
Qui donc de Ouibus, filiale de la SNCF, de l’allemand FlixBus et du britannique Megabus est de trop sur le marché? Réponse de Richard Dujardin: « En termes de positionnement, je ne sais pas si Megabus est pertinent ». Quant à Ouibus, « le sujet n’est pas qu’il sorte du marché, mais qu’il fonctionne avec les mêmes règles économiques que ses concurrents ».
Sur ce marché qui croît, + 70 % de passagers au premier trimestre 2016 selon l’Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières), et qui tend à se concentrer, Isilines/Eurolines a bien l’intention de garder sa place de leader. Selon le dernier bilan de l’Arafer, la filiale de Transdev commercialise 41 % des liaisons Macron, devant FlixBus (32 %), Starshipper (13 %), Ouibus (10 %) et Megabus (4 %).