Après le déraillement d’une rame d’essai le samedi 14 novembre 2015, à Eckwersheim près de Strasbourg, l’ouverture de la LGV Est européenne, prévue pour le mois d’avril, avait été reportée. Cependant, neuf ans après la mise en service d’un premier tronçon, le TGV est bien arrivé bien à Strasbourg à grande vitesse le 3 juillet, grâce à la mise en service d’une nouvelle section de ligne à grande vitesse de 106 kilomètres.
Résultat, Strasbourg entrera dans le cercle restreint des villes qui sont à moins de deux heures de Paris. Le trajet est d’1 h 46 et le gain de temps sera supérieur à 30 minutes. Avec 16 allers-retours, il sera ainsi possible d’en faire un dans la demi-journée. Au-delà de la ligne Paris–Strasbourg, c’est un effet réseau qui va s’enclencher.
En Alsace, les villes de Colmar, Saverne, Sélestat, etc., bénéficieront aussi de cette mise en service. Les relations interrégionales s’en trouveront accélérées et renforcées au départ de Strasbourg, sur Bordeaux, Nantes, Rennes et Lille. Sur cette dernière ville, le gain de temps sera de plus de 50 minutes et une correspondance avec l’Eurostar sera aménagée. Au niveau international, on note les avancées sur Mannheim (– 15 minutes), Francfort (– 20 minutes), Bruxelles (– 1 heure et 15 minutes). Un ensemble de performances qui va être à l’origine d’un accroissement sensible de l’offre quotidienne: 3 allers-retours vers Francfort (au lieu de 1), 5 vers Stuttgart (au lieu de 4), 2 vers Bruxelles et 2 vers Luxembourg (au lieu de 1). Depuis la mise en vente des billets le 12 mai, la SNCF a décidé de moduler ses augmentations tarifaires en fonction des gains de temps enregistrés selon les relations.
