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Le GNV entre ratés d’allumage et retours de flamme!

L’essai du Mercedes-Benz Citaro 2 NGT a permis de mesurer in vivo l’état d’avancement de la distribution du GNV en France. Si la situation est critique, elle pourrait s’améliorer rapidement par l’arrivée de nouveaux acteurs très ambitieux!

À la rédaction, nous avons eu droit à une volée de bois vert de la part de l’acteur historique de la filière GNV en France. Il n’a pas du tout aimé nos appréciations quant à la façon dont était définie sa politique tarifaire vis-à-vis des clients potentiels. Hélas, mille fois hélas, la transparence n’est toujours pas de mise. Tout au plus peut-on relever qu’à la station GNVert de Rungis le prix du méthane carburant était, le jour de l’essai, de 1,12 €/kg. Un tarif malheureusement dissuasif vu les prix publics TTC pour le gazole.

Si notre essai a dû partir depuis Rungis (où trouver la station relève du jeu de piste, aucun personnel du MIN ne connaissant son existence) c’est que l’accès au site de Paris-Bercy est privé. Entendez par là que nous n’avions pas le précieux sésame: la carte GNVert! Bien que très récente, la station GNVert/Engie de Rungis a peiné à nous délivrer la pression nominale le matin.

Résultat: un ravitaillement long, très long, et une incapacité à remplir complètement les réservoirs (nous avons dû partir avec seulement 4/5e du plein). De fait, notre relevé de consommations se base sur le débimètre de bord. Paradoxe, l’après-midi, nous avons pu faire un vrai plein: vers 13 h 50 nous avons enfin obtenu, à la même pompe, les fameux 200 bars nécessaires!

Un cas d’espèce? Selon les conducteurs de camions interrogés, c’est semble-t-il fréquent que la station ne délivre pas la pression nominale, d’où des ravitaillements laborieux et incomplets, ce qui pénalise d’autant l’autonomie des véhicules. Des soucis que n’ont pas les camions ravitaillant en GNL. Mais ce stockage cryogénique reste l’apanage des grands routiers. Notez toutefois que le ravitaillement en GNL exige des précautions non requises pour le GNC (port d’un équipement individuel de protection contre le froid).

Avis aux autocaristes et aux particuliers: le ravitaillement en GNC reste encore le « privilège » de grands réseaux publics type Tisséo, Transpole ou RATP.

Faut-il désespérer? L’arrivée de géants tels qu’Air liquide, Total, AS 24, Gas Natural Fenosa, et de nouveaux acteurs tels que GNDrive, Proviridis, Axègaz (pour ne citer que ceux-là) pourrait rapidement changer la donne en matière de commercialisation de GNV. L’année 2016 pourrait donc bien le voir quitter son statut de niche pour devenir (enfin!) l’alternative tant attendue au gazole. Cette nouvelle concurrence pourrait également avoir un impact positif sur les prix négociés. Il serait temps!

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Auteur

  • Jean-Philippe Pastre
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