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Synergies

MAN et Neoplan sur tous les fronts

En marge des Trucknology days qui ont eu lieu fin mars à Munich, revenons sur les quinze derniers mois qui furent particulièrement rythmés pour les cars et bus MAN, ainsi que pour leur marque premium Neoplan. La percée commerciale des motorisations alternatives au diesel et l’arrivée de l’environnement télématique RIO façonnent le renouveau du transport en commun MAN-Neoplan.

Plus originales que le car Lion’s Coach dont MAN a fêté la livraison du 7 500e exemplaire, plusieurs réalisations inhabituelles ont émaillé les derniers mois du constructeur. Citons, par exemple, le bus découvrable Lion’s Touring livré en Corée du Sud, ainsi que les 122 bus à plancher bas et à deux niveaux fournis à Singapour avec la collaboration du carrossier malaisien Gemilang. Fondés sur des châssis à trois essieux, ces véhicules concus pour 135 passagers, dont 85 assis, impressionnent par leur hauteur qui atteint 4,40 m. Ils font suite à une première commande de 60 véhicules semblables en 2015. Ainsi, en cinq ans, et tous modèles confondus, la flotte des bus MAN atteindra 950 unités à Singapour.

La palme — c’est le cas de le dire! — de l’originalité revient au bus amphibie, avec ancre et feux de navigation, grâce auquel il est maintenant possible de visiter Hambourg. Réalisé sur une base technique MAN, le Swimbus, ou Hafencity Riverbus, rappelle que les principales attractions touristiques de Hambourg se trouvent au bord de l’Elbe. Dès lors, un véhicule capable à la fois de venir chercher ses passagers en centre-ville, puis de les emmener sur l’eau présente de réels atouts. Propriétaire et exploitant de l’engin, Fred Franken déclare réfléchir à ce projet depuis dix-huit ans! Le succès est au rendez-vous, puisque 6 000 passagers se sont pressés à bord de l’unique Swimbus au cours des deux premiers mois d’exploitation! Résultat, cinq à sept nouveaux véhicules sont en projet et pourraient être exploités dans d’autres villes.

Les récompenses de l’année

Révélé en septembre dernier lors de l’IAA, le Neoplan Tourliner s’est vu décerner l’iF Design Award 2017 dans la catégorie Véhicules par l’International Forum Design. Le MAN Intercity a pour sa part reçu le prix du car interurbain de l’année en Russie. Quant au car à deux niveaux Neoplan Skyliner, il a reçu, en 2017, le prix de la durabilité décerné par nos confrères de Busplaner (International Busplaner Sustainability Prize 2017) qui se sont fondés sur les aspects économiques, écologiques et sociaux. Il a également été primé en 2016 au cours de l’International Bus Competition (IBC) face à ses concurrents de même configuration, Van Hool Astromega et VDL Futura.

Au niveau supérieur, le Skyliner offre une impression d’espace grâce à ses fenêtres latérales et à son pavillon composé de cinq panneaux vitrés qui forment une bande translucide presque continue. Le confort doit également beaucoup aux suspensions pilotées (CDS). Le Skyliner dispose par ailleurs d’un régulateur prédictif capable d’exploiter le relief de l’itinéraire, et d’un détecteur de baisse de vigilance. Ce véhicule accueille jusqu’à 83 passagers et 11 m3 de bagages en soute. Chaque place peut être équipée de prises 230 V et USB. Une connexion Wi-Fi et l’affichage multimédia sur écran de 19 pouces, y compris celui de la destination, comptent parmi les possibilités d’équipement. De plus, l’accueil des personnes à mobilité réduite (PMR) est facilité grâce à une rampe pliante. À bord, les usagers en fauteuil roulant (UFR) prennent place dans un espace rapidement dégagé en faisant coulisser trois doubles sièges. Ceux-ci restent à bord afin d’accélérer les changements de configuration en cours de mission.

Les énergies alternatives

MAN a rencontré le succès en Espagne en 2016 en fournissant 30 % des nouveaux bus de Madrid et 35,9 % de ceux de Barcelone. Tous ces véhicules sont soit des Lion’s City Hybrid (hybride diesel-électrique), soit des Lion’s City CNG (gaz). Ils se caractérisent par un système automatique d’extinction d’incendie, une zone d’accueil pour deux usagers en fauteuil roulant, des écrans d’information multimédia et des prises USB. Belle réussite également en Hongrie, avec la commande de 75 bus à plancher bas Lion’s City CNG (gaz), dont 35 articulés. Ils y remplacent les anciens Ikarus. Outre l’avantage environnemental du gaz, cette nouvelle flotte urbaine apporte aux passagers la climatisation et le Wi-Fi gratuit.

Sur le plan technique, MAN rejoint CharIn, association qui promeut un système de charge combinée pour les véhicules électriques (CCS, Combined Charging System). Il s’agit là de mettre en place les standards nécessaires au développement harmonieux des véhicules électriques.

MAN confirme sa volonté d’être sur tous les fronts en proposant à la fois des véhicules urbains « nouvelles énergies » et des cars de tourisme à un ou deux niveaux.

Le car selon MAN… il y a quatre-vingts ans!

Les véhicules anciens étant souvent des outils de légitimité pour les constructeurs, le Bus Forum de Munich accueille ce MAN Omnibus Z1 de 1936. Aménagé avec 22 places, il est entraîné par un moteur Henschel de 80 ch. Portant les couleurs de la Deutsche Reichspost (1933-1945) et muni d’une boîte aux lettres à l’avant gauche, il s’éloigne de son état d’origine par quelques menus détails, dont le remplacement de la croix gammée du logo de l’époque par un cor de chasse plus consensuel.

Sièges, textiles, revêtement de sol… et même boutons d’appel

Munich héberge le Bus Forum où, outre les véhicules, les variantes de sellerie et d’aménagement sont exposées afin de faciliter le choix des exploitants.

Les 50 ans du Neoplan Skyliner

Lancé en 1967 et vendu depuis à quelque 4 500 exemplaires, à raison de 90 véhicules par an en moyenne, le Neoplan Skyliner a su dépasser le stade de la simple curiosité pour s’installer durablement sur le marché. Grâce à sa configuration à deux niveaux, il sait être un car de tourisme ou un véhicule de réception (lounge bus), voire un camping-car de luxe pour une famille saoudienne à l’occasion de son pèlerinage à La Mecque. Tous ses emplois exploitent son caractère statutaire. Selon le contexte, le Skyliner peut être le plus court véhicule à deux niveaux (9 m de long pour une version japonaise) ou devenir un vaisseau de 14,50 m reposant sur 4 essieux (silhouette 8 x 2*6) dans le cas du Superskyliner utilisé pour les visites du centre spatial Kennedy. Ce modèle s’adapte aux différents marchés en adoptant, par exemple, un moteur Cummins, une boîte Allison et des essieux Rockwell pour les États-Unis. Les longues distances ne l’effraient pas. Ainsi, les Skyliner de la route pan-américaine couvraient 1 500 km par jour dès 1978. Les versions les plus récentes brillent quant à elles par un agrandissement de leur surface vitrée et par l’intégration de multiples systèmes de sécurité.

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Auteur

  • Loïc Fieux
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