Il suffit de consulter le sommaire de votre magazine pour constater que les transporteurs et les collectivités se rejoignent sur un point: la préparation de l’avenir. Tandis que Xavier James poursuit une stratégie de croissance externe qui ravive régulièrement ses forces vives, Faure s’engage dans les lignes à services librement organisés, la Métropole du Grand Paris construit son futur en même temps que le Grand Paris Express, la ville de Perpignan s’efforce de rallier ses administrés autour de son nouveau réseau de bus Sankéo et, au Mans, la Setram confirme son recours à l’énergie propre du gaz naturel pour véhicules.
À sa façon et selon ses moyens, chacun œuvre à préparer un avenir meilleur pour lui, mais aussi pour les autres, que ces derniers soient clients ou simples observateurs. Abstraction faite des notions d’économie ou d’altruisme, cette démarche tient du politique, au sens noble de « gouverner le peuple ». Voilà des dirigeants qui entraînent leur monde vers un avenir meilleur, une situation qu’il « ne s’agit pas de (…) prévoir mais de (…) rendre possible », rappelle judicieusement Raymond Faure en citant Saint-Exupéry. C’est une profession de foi et un élan auxquels on ne peut qu’adhérer. Si chacun peut croire à l’éventualité que l’herbe soit plus verte ailleurs, il a la quasi-certitude que, demain, elle sera renouvelée devant lui pourvu qu’il l’entretienne. Et c’est cette certitude, cette promesse d’avenir, qui donne au transport routier de voyageurs cette vibration et cet appétit d’entreprendre qui le rendent si passionnant. Comme, de surcroît, chaque opérateur développe sa stratégie selon son contexte, ses idées et son potentiel, ce sont des milliers de solutions qui s’offrent aux yeux de ceux qui les contemplent.