Nouvelles dénomination commerciale et identité visuelle pour Open Tour Marseille. Depuis le 28 avril 2017, le spécialiste des circuits en centre-ville en bus à impériale utilise la marque ColorBüs, histoire de se démarquer d’Open Tour Paris, l’ancien propriétaire. Zoom sur une société haute en couleurs dont la fréquentation a bondi de 40 % en un an seulement et qui ambitionne, pour 2018, d’atteindre le cap des 100 000 passagers.
Open Tour Marseille trace sa voie en solo et le fait savoir… Un an après avoir changé de main, la Société marseillaise de tourisme (SMT), gestionnaire de la marque, adopte une nouvelle dénomination commerciale.
« Open Tour Marseille appartenait à Paris. Nous avions l’autorisation d’exploiter la marque durant un an avec une possibilité de prolonger ce délai mais nous souhaitions être maîtres chez nous. Nous avons opté pour ColorBüs. Nos bus sortent de l’ordinaire et se démarquent du transport urbain de voyageurs. Nous allons déployer une communication visuelle très impactante. Nous venons d’acquérir un nouveau bus équipé de fauteuils colorés translucides. À l’arrière, l’enseigne ColorBüs s’éclaire avec des leds », explique Julien Guedj, directeur général de SMT. Cette acquisition porte à cinq le nombre de bus à impériale exploités par l’entreprise. Construit par l’Espagnol Unvi, ce nouveau bus représente un investissement de 300 000 euros auquel il faut ajouter 25 000 euros de sonorisation. « Nous proposons une découverte de Marseille en huit langues », détaille Julien Guedj. Grâce à l’augmentation du nombre de bus, la fréquence de passage a été abaissée de 45 à 30 minutes, voire 20 minutes lors de pics de fréquentation.
Depuis son rachat par des entrepreneurs marseillais, ColorBüs a doublé ses effectifs, passant de sept à quatorze salariés. Entre 2015 et 2016, la fréquentation a grimpé de 52 500 à 74 048 passagers. Un bond de 40 % en un an seulement que Julien Guedj explique par une meilleure visibilité grâce à l’ouverture en juillet 2016 d’une agence commerciale quai du Port, un service continu (de 10 à 17 heures), quelques ajustements au niveau de l’exploitation (hotline) et une nouvelle gestion de sa clientèle. Celle-ci se compose à 80 % d’étrangers, des croisiéristes pour la plupart. Si le circuit de 1 h 15 demeure quasiment inchangé, centré sur le Vieux Port, la Corniche et Notre-Dame-de-la-Garde, cette année ColorBüs va proposer durant le mois de juin un billet combiné. À sa descente du bus, le passager poursuivra à pied la découverte du vieux quartier du Panier avec un guide avant de reprendre, 55 minutes plus tard, un nouveau bus grâce au principe du « hop on, hop off ».
En parallèle, SMT entend se positionner davantage sur les privatisations des bus notamment auprès des comités d’entreprise et lors d’événements tels que le prochain Tour de France, ou un festival de musique. « Une production chinoise avait loué un bus pour effectuer des cascades. Une banque avait affrété le bus stationné au pied de Notre-Dame-de-la-Garde pour assister au coucher de soleil », raconte Julien Guedj dont les projets de développement sont freinés par l’absence de parc de stationnement. « Nous cherchons un entrepôt près du centre-ville », précise le dirigeant. Selon nos estimations, l’entreprise aurait dépassé en 2016 le million d’euros de chiffre d’affaires.
La SMT a été reprise l’an dernier par trois groupes d’investisseurs basés à Marseille: Hello Shuttle (dirigée par Julien Guedj), le courtier en assurances Groupe Swaton dirigé par Marie-Éva, Nicolas et Bertrand Swaton, et le fonds M Capital Partner. « Les résultats prometteurs de cette première année nous confortent dans notre volonté d’accompagner le développement des bus à impériale à Marseille. Ils démontrent combien cette offre représente un des atouts de l’attractivité touristique de la ville », précise Bertrand Swaton.
