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Le stationnement fera-t-il bouger la mobilité?

À partir du 1er janvier 2018, les villes pourront fixer elles-mêmes le montant des amendes appliquées en cas de non-paiement du stationnement en voirie. Ce nouvel outil pourrait renforcer leur action en matière de mobilité.

À quelques mois de la mise en œuvre de la loi de dépénalisation et de décentralisation du stationnement en voirie, l’édition 2017 du salon Parkopolis a permis aux professionnels du secteur de faire le point sur les enjeux et les problématiques. Patrick Pirodon, président de la Fédération nationale des métiers du stationnement, le souligne: « Cette évolution réglementaire donne de nouveaux leviers aux villes françaises pour agir sur leur politique de mobilité, et va générer des ressources complémentaires. » L’objectif est de mettre fin à une double anomalie française: la sous-tarification de l’usage de l’espace public pour le parking (17 euros d’amende dans tous les cas), et le faible taux de paiement des contraventions. Moins de 10 % des contraventions établies dans la capitale seraient effectivement payées, contre 60 % à Madrid, où leur montant est de 90 euros. Serge Clemente, président d’Indigo, filiale de Vinci, a même affirmé avec une pointe de provocation: « Le meilleur péage urbain, c’est la tarification du stationnement en voirie. À Madrid par exemple, le coût du stationnement varie en fonction de la pollution atmosphérique. »

Dijon, un cas à part

Il convient toutefois de rester prudent quant aux résultats attendus sur ce point en France. En effet, si le stationnement apparaît comme un levier essentiel des politiques de mobilité, le manque de cohérence des périmètres d’application des politiques publiques pourrait atténuer son efficacité. La loi Notre a confié la compétence mobilité aux agglomérations, la gestion de la voirie reste en principe du ressort des communes. Les décisions des différentes composantes d’un territoire urbain peuvent donc, faute de concertation, jouer les unes contre les autres, en favorisant des phénomènes de report de trafic ou de stationnement. Il en va de même pour les politiques de protection de l’atmosphère. Quant aux bénéfices attendus de la modulation des amendes, qui deviennent des forfaits de post-stationnement (FPS), ils dépendront largement de l’efficacité des contrôles et du taux de paiement effectif. À ce jour, la seule collectivité à avoir regroupé toutes les composantes de sa politique de mobilité dans le même appel d’offres est Dijon Métropole, qui a signé avec Keolis un contrat de délégation de service public unique en son genre en début d’année 2017.

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Auteur

  • Sandrine Garnier
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