L’opérateur aux cars verts vient de prendre ses quartiers à la gare de Bercy Seine. L’équipement, peu utilisé jusqu’à maintenant, nécessite encore quelques améliorations pour atteindre les standards de confort et d’accessibilité.
Depuis le 1er juillet, l’opérateur de lignes de cars longue distance FlixBus a regroupé la quasi-totalité de ses lignes au départ de Paris dans la gare routière de Bercy Seine. Au nord-ouest de la capitale, les départs depuis la Porte Maillot ont été transférés en raison du vaste projet de réaménagement entrepris par la Ville de Paris, et qui verra la plantation de 1 000 arbres et la création, en sous-sol d’une gare routière internationale. Au sud-est, la réorganisation des flux de circulation autour des gares de Lyon, Bercy et Austerlitz a contraint FlixBus à renoncer ses arrêts sur la voirie.
Construite en 1996, cette gare routière était jusqu’ici utilisée de manière occasionnelle par les opérateurs de services librement organisés (SL0), ou les voyagistes. Des travaux d’amélioration ont été effectués par la Société anonyme d’économie mixte d’exploitation du stationnement de la Ville de Paris (Saemes), en charge de la gestion de la gare routière. Pour autant, les dirigeants de FlixBus ont eu l’impression d’essuyer les plâtres. Il a fallu démarrer l’activité sans signalisation dynamique, et l’opérateur SLO a dû déployer des agents à l’extérieur, afin de renseigner les voyageurs sur l’itinéraire à suivre, en l’absence de signalétique adaptée. Les passagers qui arrivent en métro doivent en effet parcourir plusieurs centaines de mètres depuis la station de Bercy. Perturbé par un chantier en cours, le cheminement n’est pas lisible, et traverse un parc urbain. Les entrées de la gare routière sont partiellement masquées par la végétation, et quand la nuit tombe, c’est encore pire. « Nous avons demandé à adapter la signalétique, mais le dialogue n’est pas toujours facile, regrette Vincent Hays, responsable des espaces de vente et de l’accueil des voyageurs. » Difficile de gérer les flux de passagers en toute sécurité, d’autant plus que FlixBus attend 15 000 personnes par jour lors des pointes d’activité.
Dans la gare, des distributeurs de boissons et de snacking ont été installés dans l’espace d’attente, mais il n’est pas prévu de doter celui-ci de véritables sièges. Les voyageurs devront se contenter de s’asseoir sur une sorte d’estrade maçonnée. Hervé Grégoire, directeur technique de la Saemes, rappelle que « le revêtement de la chaussée, la mise en accessibilité PMR, la reprise partielle des enrobés au droit des joints de dilatation ont bien été réalisés avant la fin juin. Et le service de dépotage des fluides, permettant aux bus de vidanger leurs toilettes, est le premier disponible dans Paris pour les cars. »
Les ajustements demandés par FlixBus nécessitent de parvenir à un compromis avec les différents services de la Ville de Paris. Même s’il a parfois le sentiment de ne pas bénéficier de la meilleure écoute, Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus, préfère tout de même mettre l’accent sur le formidable potentiel de Bercy-Seine. Avec ses 80 quais, cette gare routière est la plus grande d’Europe. « Nous sommes constructifs, pour contribuer à faire de cette gare une référence, aux côtés des autorités locales », déclare-t-il. Avec plus de 300 mouvements d’autocars par jour, FlixBus verse plus de un million d’euros par an à la Ville de Paris au titre des droits d’accès.