Avec ses partenaires, comme Verbus (Rodez, 12000), les autocars Ouibus espèrent transporter un million de passagers vers les côtes lors de la séquence estivale qui court du 7 juillet au 7 septembre. Si l’objectif est atteint, cela pourrait représenter entre 20 et 25 % du chiffre d’affaires de l’année grâce notamment au déploiement de lignes jusque sur les plages.
C’est sur une idée notamment de Clément Verdié, dirigeant de Verbus qui souhaitait prolonger les lignes existantes au-delà de Montpellier et de Perpignan vers les plages, que Ouibus a rajouté dès 2016 à son catalogue une cinquantaine de nouvelles destinations pour déposer des passagers à 300 mètres de la plage principale des grandes villes méditerranéennes et atlantiques, depuis Palavas-les-Flots (Hérault) jusqu’à Mimizan (Landes). « Les voyageurs sont très demandeurs de ces destinations, explique Sylvain Gaboriaud, directeur commercial et marketing de Ouibus. Certaines de ces lignes vont boucler, en pleine saison, des semaines à un taux de remplissage à 100 %. Cela permet de vendre plusieurs fois le même siège sur des tronçons complémentaires. Dans tous les cas, on est largement au-dessus du taux de remplissage moyen ». On parle d’un taux de remplissage compris entre 80 et 90 % pour ces lignes de vacances, soit largement au-dessus de ce qui se fait habituellement (60 %). Ces tronçons améliorés arrivent donc en tête du classement de la compagnie de transport.
« Les enseignements que l’on a tirés de la première année d’exploitation de ces lignes de plage, c’est qu’il n’y avait pas de règle précise sur le profil des passagers, sinon que nous avons le sentiment de répondre à une très forte demande. Des lignes comme Paris-Marseille marchent très bien, de même que la ligne de nuit Paris-Bordeaux-Biscarosse-Mimizan », poursuit Sylvain Gaboriaud, heureux d’avoir exploité l’idée soumise par l’opérateur Verbus. « Prolonger jusque dans les stations n’est pas si simple, ajoute Stéphane Alary, responsable de la communication de Verbus, opérateur Ouibus (14 véhicules, 70 chauffeurs). Cela nécessite de modifier en profondeur le dispositif des chauffeurs et la conduite sur le littoral n’a pas grand-chose à voir avec du long courrier. Il faut éviter les pièges des bouchons récurrents et faire évoluer les bus dans un environnement qui n’est pas forcément conçu pour ça. Les gares routières sont encore pratiquement inexistantes. Il faut donc faire avec les moyens du bord. »
Pour tenir la cadence et les horaires, pendant cette période estivale, Verbus met en place une veille logistique sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour servir de référent permanent aux chauffeurs et anticiper les problèmes de circulation, la bête noire des grandes migrations estivales. Et en zone littorale, le plus souvent, il n’existe pas véritablement de plan B pour rejoindre les destinations préférées des estivaliers.
Les festivals Garorock de Marmande, Francofolies, Eurockéennes de Belfort ou les Vieilles Charrues sont aussi devenus de vraies destinations éphémères pour la compagnie Ouibus qui entend développer cette offre en partenariat avec les organisateurs. « Il y a une forte demande des festivaliers qui n’ont pas forcément besoin d’un véhicule sur place et qui peuvent ainsi optimiser le coût du transport », estime Sylvain Gaboriaud. Toujours à partir des idées émises par ses partenaires transporteurs, Ouibus entend aussi développer la desserte des parcs d’attractions: Parc Astérix, Parc des Oiseaux dans l’Ain, etc.
