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Formation

Renforcer l’attractivité des métiers et mieux gérer les carrières

Qu’elle soit initiale ou continue, obligatoire ou non, la formation doit s’adapter aux réalités actuelles et anticiper les évolutions à venir. La réforme initiée en 2014 donne l’occasion aux partenaires sociaux de moderniser les processus et les contenus pour en améliorer la qualité, l’efficacité, et les rendre plus attractifs.

Trois ans après la réforme de la formation professionnelle, les chantiers liés aux réorganisations sont terminés. Financeurs, développeurs et prestataires de formation travaillent ensemble dans le nouveau cadre réglementaire, notamment afin d’établir et de contrôler les critères de qualité des organismes de formation, qui devront être labellisés. Autre nouveauté: la création du Compte personnel de formation et son articulation avec les formations obligatoires. Avec des questions en filigrane: comment accroître et maintenir l’attractivité des métiers du transport de voyageurs? Comment rendre moins répétitives et plus enrichissantes les formations continues obligatoires et régulières (FCO)?

« La formation obligatoire est intégrante, elle permet de renforcer la culture métier. Nous devons transformer une contrainte en opportunité », assure Jean-Marc Dubau, vice-président de l’Organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) transports et services. Les thématiques liées à la sécurité, à l’écoconduite et à la relation client permettent déjà d’enrichir les FCO. « Nous avons introduit un module dédié aux véhicules GNV dans les FCO », souligne Loïc Charbonnier, président d’Aftral. Les simulateurs de conduite, de plus en plus sophistiqués, permettent par exemple de former des conducteurs à la conduite en montagne, en conditions hivernales. « Notre simulateur n’a rien d’un jeu vidéo, témoigne Henri Kissi, directeur général de Promotrans. Nos stagiaires expérimentent les situations face auxquelles ils pourront se trouver confrontés. De plus, les outils numériques permettent d’adapter la formation au niveau de chacun. » Une personnalisation renforcée par le développement du e-learning, utilisé en complément des formations classiques. Loïc Charbonnier conclut: « On sait combien coûte une formation, mais on ne sait pas combien elle rapporte. Ce qui coûte cher, en réalité, c’est de ne pas innover et de continuer à proposer des formations standard. »

Disparition des chauffeurs routiers

Jean-Paul Deneuville, président de l’Association pour le développement de la formation professionnelle dans le transport (AFT), est convaincu de la nécessité d’anticiper les évolutions liées au progrès technologique. « Dans le transport de marchandises, le développement de la conduite autonome fera disparaître le métier de chauffeur routier », annonce-t-il ainsi avec une pointe de provocation. Dans ces conditions, l’AFT, dans ses travaux de réflexion menés avec l’Éducation nationale, se concentre sur l’enseignement supérieur. Mais là encore, il faut attirer les cadres. C’est le sens d’un accord signé avec l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).

Pour Ingrid Mareschal, secrétaire générale de la Fédération nationale du transport de voyageurs (FNTV), le TRV ne rencontre pas tout à fait les mêmes difficultés que le TRM. Les conducteurs du TRM seraient ainsi plus nombreux à souhaiter être seuls maîtres à bord, tandis que les conducteurs du transport de voyageurs privilégient le contact avec le public… et apprécient de rentrer chez eux tous les soirs. Si les capacités techniques sont les mêmes, les profils n’ont pas grand-chose en commun. À tel point que les passerelles entre TRM et TRV ne rencontrent pas un immense succès. D’ailleurs, au moment de la faillite de Mory-Ducros, aucun des chauffeurs n’avait souhaité rejoindre le TRV. La personnalité et les motivations des candidats au métier de conducteur sont au moins aussi importantes que leurs aptitudes techniques.

Les SLO boostent les besoins de formation

Dans le secteur des transports urbains, qui regroupe 312 entreprises et 53 360 salariés, 25 708 personnes ont suivi une formation en 2016. L’année a été marquée par le lancement du plan de lutte contre le harcèlement sexiste et la mise en place d’un kit de formation, sous la conduite de l’Union des transports publics (UTP). En matière de transport interurbain, le nombre d’adhérents à l’OPCA est de 4 622, pour un total de 85 561 salariés, parmi lesquels 26 317 ont suivi une formation continue. D’autre part, plus de 2 500 ont été formées au titre professionnel de conducteur routier interurbain de voyageurs. En effet, les besoins sont élevés en raison de la pyramide des âges et des recrutements liés au développement des lignes en services librement organisés. Le groupement Réunir propose à ses adhérents des actions de formation sur les métiers de l’exploitation et le management.

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Auteur

  • Sandrine Garnier
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