Les congés d’été s’achèvent à peine que l’on sent le secteur des bus et des cars vibrer de vigueur sous les impulsions diverses de ses acteurs. C’est d’abord Volvo Bus qui annonce son grand retour sur le marché français sous la direction de Philippe Glarner, un transfuge de Daimler qui connaît bien le marché et, surtout, qui a des convictions et des ambitions pour le constructeur. La plus importante étant que, pour les Suédois, la motorisation la plus écologique et la plus pertinente aujourd’hui n’est pas l’électrique, mais l’hybride. Au niveau du marché français, cela promet une empoignade passionnante avec les constructeurs adeptes de l’électrique ou du GNV. Côté opérateurs, le tranquille CarPostal accentue sa pression sur ses concurrents en s’imposant peu à peu dans les campagnes françaises. Aux dernières nouvelles, il aurait décidé d’attaquer le marché du transport à la demande avec sa flotte de véhicules autonomes. Ce n’est pas un délit d’éviction des acteurs hexagonaux, mais cela y ressemble et on peut s’attendre à de prochaines contre-offensives.
De leur côté, les collectivités bousculent aussi les habitudes du transport public, soit qu’elles soient contraintes par la loi NOTRe à remettre les clés des transports scolaires et interurbains aux Régions, soit qu’elles effacent la notion de frontière en développant sans complexe des connexions étroites avec la Suisse, l’Espagne ou l’Allemagne. Au rendez-vous de l’Atec, les collectivités ont même poussé leur outrecuidance à réclamer à leurs prestataires plus de solutions technologiques pour évoluer. Enfin, en fêtant sa première ligne de tram T11 Express, le Grand Paris Express montre que la région Ile-de-France n’est pas la dernière à bousculer les habitudes du transport en commun français. Et il semble évident que cet élan qui s’enclenche ne s’arrêtera pas avant de nombreuses années.
