Philippe Glarner. Le véhicule hybride est parfaitement adapté au marché urbain. Il démarre automatiquement en mode électrique et ne passe en mode carburant qu’au-delà de 20 km/heure, vitesse à partir de laquelle il consomme moins. En dépit d’un kit de batteries réduit, notre hybride rechargeable accepte la recharge rapide et dispose d’une autonomie d’au moins 7 kilomètres en pure motorisation électrique. L’hybride, sous ses différentes formes, est donc une motorisation intermédiaire idéale pour les villes comme Paris qui veulent passer à l’électrique. Par ailleurs, son prix, en hybride pur, n’est supérieur que de 20 % à celui des véhicules diesel. Bien conduit, c’est-à-dire sans coup de frein ni roue libre, il économise de 20 à 40 % de carburant par rapport aux véhicules roulant au gasoil. Sa consommation en gasoil peut ainsi tomber à 26 litres. Si, en plus, il roule aux huiles végétales hydrogénées (HVO), issues d’huiles résiduelles ou usagées, il s’affiche actuellement comme le plus écologique des véhicules. Enfin, l’énergie cinétique qu’il récupère en roulant recharge les batteries, mais alimente aussi les moteurs auxiliaires, comme la climatisation, les ouvertures de porte, ce qui assure son autonomie.
P. G. Pour l’instant, nos capacités de production suffisent à couvrir nos besoins sur le marché français. Notre croissance sera donc progressive, en commençant par l’embauche de commerciaux pour arriver à deux commerciaux par centre, plus un attaché technique chargé de l’électromobilité. Nous augmenterons aussi le nombre de nos ingénieurs en Finlande pour gérer les adaptations spéciales demandées par les clients. Pour garantir un bon service après-vente, tous les ateliers Trucks prendront en charge la maintenance des bus et des autocars avec un Mister bus, un spécialiste nommé dans les centres les plus importants.
P. G. Fin mai 2017, notre part de marché sur la France était déjà passée à 4,4 %, contre 1,7 % en 2016, avec 20 bus urbains vendus, 60 à 80 autocars de tourisme, dont 25 modèles 7 900 roulant en Ile-de-France, 3 autocars pris pour des lignes Flixbus, et 6 véhicules hybrides qui seront livrés à la ville d’Alençon à la fin de l’été. D’ici la fin de l’année, nous immatriculerons aussi 15 autobus scolaires. Côté actions, en octobre, nous serons présents aux Rencontres nationales du transport public, à Marseille, avec des véhicules hybrides roulant aux HVO, ainsi qu’au salon Busworld, de Courtrai, avec les modèles 9 700 et 9 900. En 2018, nous limiterons nos ambitions à une centaine de véhicules, mais nous travaillerons pour préparer 2025 en proposant de nombreux modèles de véhicules urbains hybrides de 10 à 18,70 mètres et capables de circuler à 19,50 tonnes. Nous développerons aussi la vente de notre système d’informatique embarquée Volvo Telematic.
