La nouvelle patronne de la RATP a rendu hommage au travail accompli par Élisabeth Borne, en reprenant les grands axes du plan stratégique adopté en début d’année. Catherine Guillouard entend conforter le groupe RATP comme un leader mondial dans la mobilité durable.
La nomination de Catherine Guillouard à la tête de la RATP a été confirmée le 2 août, à l’issue d’une procédure inédite de sélection des dirigeants des entreprises publiques. Après avoir été retenue par un cabinet de recrutement, Catherine Guillouard a rencontré les responsables de la direction des Transports, puis a présenté son projet devant les commissions compétentes du Sénat et de l’Assemblée nationale. Cette énarque de 52 ans, ancienne championne de ski, a démarré sa carrière à la direction du Trésor, avant de passer dix ans chez Air France où, de 1997 à 2007, elle a notamment été en charge de l’ouverture du capital. De 2007 à 2013, elle a occupé le poste de directrice financière de l’opérateur de satellites de communications Eutelsat. Catherine Guillouard avait quitté en février le distributeur français de matériel électrique Rexel (groupe Engie), dont elle était directrice générale déléguée et directrice financière, pour « divergence de vues sur la mise en œuvre de la nouvelle orientation stratégique ».
Catherine Guillouard, se place résolument dans la continuité du travail accompli par Élisabeth Borne à la tête du groupe de transport. Lors de ses auditions devant les élus, sénateurs puis députés, elle a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre dans les meilleures conditions les orientations stratégiques définies par son prédécesseur dans le Plan Défis 2025, adopté en février dernier par l’entreprise. Catherine Guillouard a mis en avant quatre grandes priorités: maintenir l’excellence opérationnelle dans tous les domaines d’activité; réussir l’ouverture à la concurrence, qui se présente à la fois comme une contrainte et une formidable opportunité; faire de la RATP un leader mondial dans la mobilité durable; poursuivre le développement international du groupe, avec un objectif de croissance rentable.
Pour mener à bien ces chantiers, la Pdg veut s’appuyer sur trois leviers majeurs: la qualité du dialogue social dans l’entreprise et sa politique de ressources humaines; le maintien des équilibres financiers, grâce à la stabilisation de la dette; et l’innovation, en s’appuyant sur les start-up et la révolution numérique. Julie Sadaka-Entringer, jusqu’alors responsable des relations institutionnelles de la RATP, est devenue cheffe du cabinet de la présidente.
La RATP vient de lancer sa première émission de Green Bonds pour soutenir sa politique de Responsabilité sociale et environnementale (RSE). Cette opération, d’un montant de 500 millions d’euros, prévoit de financer la partie RATP de trois grands projets: le renouvellement du parc de matériel roulant du RER A; l’automatisation de la ligne 4 du métro; ol’achat de locotracteurs bimodes électriques pour la maintenance des infrastructures RER. Les Green bonds sont des obligations, dont les fonds sont fléchés vers des projets et activités à bénéfice environnemental.
