Le réseau stéphanois a fait peau neuve afin de mieux répondre à la demande des habitants de la future métropole: nouveaux trams, bus à haut niveau de service, wi-fi et infos voyageurs en temps réel sont au programme de la rentrée.
En passant de 45 à 53 communes au 1er janvier 2017, la communauté urbaine de Saint-Étienne a dépassé le seuil de 400 000 habitants, nécessaire pour obtenir le statut de métropole. Parallèlement, le réseau de transports urbains stéphanois évolue, pour s’adapter aux besoins d’un territoire en mutation: renforcer les dessertes du campus ou des quartiers en développement, mieux relier les différentes zones denses de l’agglomération.
Seule ville française à avoir conservé son tramway originel (depuis 1881), Saint-Étienne a modernisé son réseau en renouvelant une grande partie du matériel roulant. La collectivité a commandé 16 rames du tram Urbos à la société CAF, pour un montant total de 52 millions d’euros. Elles sont destinées à remplacer le matériel Alsthom Vevey vieillissant, qui date des années 1990. D’autre part, les 20 rames restantes ont été rénovées, ce qui achève la remise à niveau du parc. Depuis le 31 août, la fréquence a augmenté sur les trois lignes du réseau, qui assurent 90 000 voyages chaque jour. Avec la mise en service des nouvelles rames, cela permet d’augmenter la capacité de 30 %, et donc de désaturer le tram aux heures de pointe.
Le réseau de bus lui aussi a été amélioré, avec le lancement de sept lignes à haut niveau de service, les Métropoles. Ce réseau de bus structurant doit transporter 60 000 voyageurs par jour, soit les deux tiers de la fréquentation sur l’ensemble des lignes de bus. Sur ces lignes circuleront des véhicules à livrée spécifique, bien reconnaissables, avec une fréquence accrue à 8 minutes en heures de pointe. Ces bus seront en outre équipés de wi-fi gratuit et d’écran d’information voyageur en temps réel, tout comme les nouvelles rames du tramway. Le reste du réseau de bus sera renforcé et adapté, pour mieux desservir l’ensemble du territoire.
Le téléphérique de Brest a repris du service le 25 août avec une seule cabine. Selon Keolis Brest, exploitant du réseau urbain, les « enquêtes et expertises sont toujours en cours » pour déterminer les causes de la chute de la deuxième cabine, intervenue le 10 août dernier lors de travaux de maintenance. Cette opération avait été confiée au constructeur du téléphérique, le groupe Bartholet Maschinenbau Flums (BMF), spécialisé dans les remontées mécaniques et les parcs d’attractions. La construction d’une nouvelle cabine pourrait nécessiter entre six et neuf mois, selon BMF. Inauguré en novembre 2016, le téléphérique de Brest relie les quartiers de Siam et des Capucins, situés sur les deux rives de la Penfeld. Le trajet de 420 m dure moins de 3 minutes. Premier téléphérique urbain de France, il a transporté 600 000 voyageurs depuis sa mise en service. La fréquentation devait théoriquement s’établir à 675 000 voyageurs en un an d’exploitation, ce qui ne sera vraisemblablement pas possible avec une seule nacelle.