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Marseille: la RTM sort le grand jeu pour enrayer la fraude

La fraude dans les transports collectifs représente un manque à gagner de 23 millions d’euros pour la ville de Marseille. Chaque jour, 209 000 voyages sur un total de 900 000 ont été effectués sans payer. Si la RTM assouplit sa tarification envers les jeunes, elle durcit en revanche les règles et double le montant des amendes en s’appuyant sur la loi Savary, destinée à lutter contre les incivilités et les actes terroristes dans les transports publics.

Le vice-président de la métropole Aix-Marseille-Provence délégué à la mobilité, Jean-Pierre Serrus, veut frapper un grand coup. « La fraude représente 23 millions d’euros. Nous serions ravis d’avoir cette somme à disposition pour renouveler les matériels. En 2007, 52 % des personnes interrogées pensaient que la fraude n’est pas si grave. C’est inacceptable. Nous devons penser à l’intérêt général », a-t-il déclaré le 6 septembre. « Quelle entreprise accepterait que près d’un quart de ses clients ne la paient jamais? », questionne quant à lui Maxime Tommasini, président du Conseil d’administration de la RTM.

Avec 209 000 voyages fraudés par jour sur une moyenne quotidienne de 900 000, le taux de fraude sur le réseau RTM atteint 23,5 %, en hausse de + 3,9 % par rapport à 2009. Ce taux grimpe à 31 % dans les bus avec une particularité: « Un fraudeur sur deux est un homme de moins de 25 ans », souligne Pierre Durand, directeur adjoint de la RTM chargé de l’exploitation. Il y a 115 000 PV qui sont établis chaque année. Le taux de recouvrement des amendes par la RTM atteint 20 %, contre 24 % par le ministère public.

10 lignes de bus ciblées

Raison pour laquelle la RTM a décidé de déployer d’ici à deux ans un arsenal de 40 actions. Les toutes premières ont été mises en place dès le mois de juin, avec une tarification ciblée auprès des jeunes, notamment un abonnement à 9,90 €/mois pour les boursiers ou les bénéficiaires d’aides publiques. « Nous allons améliorer la fiabilité de nos matériels d’achat de titres de transport, simplifier la validation, améliorer l’efficacité des contrôles avec un système d’amende adapté en fonction de l’infraction. Si le titre n’a pas été validé, l’amende ne sera que de 5 €. En revanche, nous doublons le montant de l’amende pour défaut de titre de transport, qui passe à 100 €. La RTM, qui dresse 115 000 procès verbaux par an, va également faciliter le règlement immédiat des amendes avec l’usage de la carte bancaire. Nous prévoyons de communiquer en direction de la jeunesse », annonce Pierre Reboud, directeur général de la RTM.

Outre les 4 500 caméras de surveillance réparties sur l’ensemble du réseau, l’équipe sûreté déploie un pool de 305 agents chargés de la sécurité. « La RTM a signé une convention de partenariat avec l’autorité organisatrice des transports, la police, la justice et la direction régionale des finances publiques », souligne Pierre Durand. Les opérations de contrôle sont appelées à se multiplier (10 lignes de bus en centre-ville sont particulièrement visées) tout en s’appuyant sur les nouvelles possibilités offertes par la loi Savary en matière d’accès au fichier national des récidivistes. Cette loi prévoit la création, au deuxième semestre 2017, d’une plate-forme nationale de fiabilisation des adresses des contrevenants et l’identification de nouveaux délits répréhensibles.

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Auteur

  • Nathalie Bureau Du Colombier
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