Jusqu’à la fin décembre, la Région soutient le covoiturage de proximité. Ce mode de déplacement pourrait contribuer à désaturer les axes routiers, et améliorer le rabattement vers les transports publics.
La présidente de la région a lancé le 16 septembre une initiative destinée à tester le covoiturage à l’échelle régionale. Pendant trois mois, le recours au covoiturage sera encouragé par la collectivité, qui va donner un coup de pouce de 2 € par trajet. Île-de-France Mobilités a signé un partenariat avec 17 entreprises de covoiturage (Blablalines, Citygoo, Clem’, Covoit’ici/Ecov, HopWays, IDVroom, Kankaroo, Karos, MicroStop, OuiHop, Proxiigen, Rezo Pouce, Roulez malin/Covivo, Trajet à la carte, WayzUp, Wever, Zify) en leur accordant respectivement jusqu’à 50 000 € d’aide financière. Chaque plate-forme sera libre de répercuter comme elle l’entend (vers le conducteur ou le passager) les 2 € de subvention par trajets prévus par la Région, selon son modèle économique. Le covoiturage est d’ailleurs intégré au calculateur d’itinéraire vianavigo.
L’objectif est d’évaluer le potentiel réel du covoiturage de proximité à la fois pour résorber la congestion routière, et comme élément de la chaîne de mobilité, en rabattement vers les réseaux de transports publics. Dans cette perspective, 5 000 nouvelles places de stationnement de parcs relais sont en travaux depuis 2016 à proximité des gares. D’ici 2021, un total de 10 000 nouvelles places de parking labellisées auront été créées. Des systèmes, comme par exemple la double validation simultanée des cartes Navigo, permettront d’appliquer un tarif réduit aux covoitureurs. « Je vais demander à l’État d’ouvrir bientôt les voies réservées aux bus sur les autoroutes en Île-de-France aux covoitureurs! », a déclaré Valérie Pécresse.
Financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), le projet de recherche Polluscope a pour but de mesurer l’exposition réelle des individus aux polluants présents dans l’air. Des groupes de volontaires équipés de capteurs permettront de recueillir des données à la fois plus fines et plus riches que les mesures effectuées jusqu’ici. Ces résultats vont contribuer à mieux analyser et mieux comprendre les effets de l’exposition individuelle aux polluants, de manière à dégager des pistes d’action. Pluridisciplinaire, le projet associe l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Inserm, l’École navale de Brest, l’École d’ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP), le CEA Saclay, Airparif et le Cerema Île-de-France. Le projet Polluscope concerne à la fois la qualité des données recueillies, et leur process de traitement. Le recueil des données va se dérouler en quatre phases sur les deux années 2018 et 2019, printemps-été et automne-hiver.
