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La Fnaut dénonce les aides publiques au covoiturage

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La Fnaut dénonce les aides publiques au covoiturage

Crédit photo S.G.

Les associations d’usagers des transports publics déplorent l’effet de mode lié au covoiturage. Étude à l’appui, les militants dévoilent les coûts cachés de ce mode de déplacement, accusé notamment de ne pas contribuer à l’entretien des infrastructures qu’il emprunte.

La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a fait réaliser une étude consacrée aux aides publiques accordées au covoiturage et à la location de voitures entre particuliers. Elle a été réalisée par l’Adetec pour le compte de l’association Qualité Mobilité. Selon Bruno Cordier, directeur du cabinet Adetec, le montant total des aides et avantages publics atteint 260 millions d’euros pour le covoiturage. L’usage des infrastructures routières représente 50 % de ces sommes, les fraudes fiscales et sociales 33 % (soit 87 millions d’euros). Le reste se répartit entre les pertes de recettes des transports collectifs (10 % du total), alors que les politiques locales de soutien au covoiturage ne représentent que 5 % de ces soutiens. Concernant la location de voitures entre particuliers, le montant des aides et avantages d’origine publique peut se chiffrer à 6 millions d’euros, imputables aux fraudes fiscales et sociales.

Les responsables de la Fnaut comparent la situation à celle des trains de nuit, supprimés en raison de leur déficit d’exploitation estimé à 240 millions d’euros en année pleine. Pour le président de la Fnaut, Bruno Gazeau, le développement des transports publics doit être privilégié. « Ce n’est pas parce que le covoiturage coûte moins cher en apparence, qu’il doit être vu comme une solution aux problèmes de congestion ou comme substitut à l’offre de mobilité en zones peu denses », affirme-t-il. Les experts de la Fnaut considèrent que seul le partage des frais liés au covoiturage devrait être exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Le barème fiscal devrait également être relevé, pour tenir compte du coût réel d’usage d’une voiture. Enfin, les aides publiques devraient être réorientées de manière à soutenir le covoiturage seulement quand celui-ci constitue une alternative au transport public. Les travaux présentés par la Fnaut ont le mérite de mettre en relief les coûts globaux de ces solutions, appelées nouvelles mobilités. Mais le raisonnement s’applique difficilement dans la vie courante, et l’automobiliste lambda ne prend en compte que le coût kilométrique de son véhicule. D’autre part, le covoiturage n’est pas seulement un concurrent du train, mais il vient aussi prendre des parts de marché à l’autocar.

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  • S.G.
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