Le Businova, hybride rechargeable conçu par la PME albigeoise Safra, vient tout juste de finaliser ses tests d’homologation, avant de rejoindre la RTM pour des expérimentations. Safra nourrit également des ambitions à l’international.
Historiquement axée sur la rénovation de matériel de transport urbain et sur la réalisation d’aménagements spécifiques, la société familiale Safra s’est lancée dans la R& D en 2011 en investissant deux millions d’euros pour développer un autobus nouvelle génération. « Nous avons développé une chaîne de traction qui mixe les technologies électrique et hydraulique lors des arrêts et redémarrages », précise Vincent Lemaire, pdg de l’entreprise depuis 2007. Grâce à la configuration de deux coffres latéraux, le Businova peut intégrer différents types de motorisation tout en s’adaptant à différents systèmes de recharge (lente ou pantographe). Côté aménagement, Safra a privilégié le confort des voyageurs avec une grande verrière à l’arrière.
La Régie des transports marseillais, premier client de Safra, a commandé un Businova de 12 m et prévoit de faire l’acquisition de quatre véhicules supplémentaires pour poursuivre ses expérimentations début 2018. D’autres tests sont en cours sur les réseaux de Gaillac, Albi et Toulouse. Safra fabrique actuellement deux unités livrables fin 2017 pour Périgueux et se prépare à construire trois autres véhicules pour l’agglomération de Castres-Mazamet.
« Nous allons passer de 200 à 500 salariés en 2022. Nous sommes désormais en capacité de nous développer à l’international. Nous venons de créer une filiale de Safra à Montréal, avec l’ambition de conquérir l’Amérique du Nord. Un partenaire local fabriquera notre véhicule au Québec. Cette région nourrit de nombreux projets autour des véhicules électriques », s’enthousiasme Vincent Lemaire. La saga de Safra, fondée en 1955 par Serge Bodoira, n’est donc pas prête de s’arrêter. L’entreprise, détenue à 75 % par la famille du fondateur et à 25 % par son pdg, prévoit d’atteindre 22 M€ de CA cette année.
