Lorsque l’on se concentre sur les motorisations, les évolutions sont contrastées. Le diesel cède un peu de terrain (– 8 % à 343 unités) alors que les autobus à énergies alternatives lâchent 29 % (345 unités). De fait, la part des autobus à énergies alternatives (hybrides, GNV et électrique) représente 50 % des immatriculations du segment urbain, soit une légère baisse par rapport à 2016 (53 %), selon les données AAA. Les énergies gaz et hybrides/électriques connaissent des destins inverses. Confirmation d’une tendance de fond, la motorisation gaz décolle. Le nombre d’immatriculations bondit de 77,4 % sur les huit premiers mois, passant de 115 à 204 unités. Les autobus gaz représentent 29 % des nouvelles immatriculations. Dans le même temps, l’immatriculation des véhicules hybrides et électriques s’est effondrée, passant de 370 unités à 141, soit une division par près de trois. « Les politiques se sont trompés et se demandent s’ils doivent continuer sur le tout électrique. On sent clairement un revirement pour le gaz », constate Christian Giraudon, directeur des ventes d’Otokar et chargé de la commission bus et autocar au sein de la CSIAM. Une analyse partagée par Christophe Jacques, directeur commercial de la branche grands routiers d’Iveco: « Seules les villes très riches peuvent se permettre de disposer d’autobus électriques. La RATP a constaté par exemple que les stations pour les bus électriques nécessitaient 25 % de surface en plus. On constate un revirement vers le gaz, qui va continuer. Les bus électriques ne prendront jamais la part détenue par le gaz, cette dernière énergie a plus de potentiel », estime-t-il.
Rectificatif: suite à une erreur technique, nous avons annoncé dans le numéro précédent la candidature de CarPostal France aux Trophées Bus&Car Tourisme de Groupe. Il s’agit d’une erreur, CarPostal France n’étant pas candidat aux Trophées Bus&Car.
