Après un an d’expérimentation sur un tronçon de 1,3 kilomètre dans le quartier de La Confluence à Lyon, tous les voyants sont au vert pour la navette autonome Navly. « Elle a été visitée par 70 délégations dont 70 % venues de l’étranger et plus de 22 000 passagers l’ont empruntée à ce jour », se félicite Pascal Jacquesson, directeur de Keolis Lyon, exploitant du réseau des Transports en communs lyonnais (TCL) partenaire de cette expérimentation aux côtés de Navya, concepteur de cette navette, et de la Métropole de Lyon. En un an, aucun incident n’est venu perturber le fonctionnement de Navly que les Lyonnais se sont bien approprié. Alors qu’elle circulait uniquement du lundi au vendredi en début d’expérimentation, elle est désormais disponible le samedi et sa fréquentation fait état de 60 passagers par jour en moyenne en semaine et 240 le samedi. Fort de ces résultats, le test lyonnais est prolongé au moins jusqu’à la fin de l’année et probablement encore en 2018.
À la clé de cette deuxième phase de test, quelques nouveautés permettant de parfaire le service. « Nous allons accroître la vitesse de la desserte. Cela permettra d’augmenter la fréquence, et de transporter davantage de passagers », annonce Christophe Sapet, fondateur et dirigeant de Navya. Une application mobile permettant de localiser la navette en temps réel est également désormais disponible. Ces services vont de pair avec une amélioration constante du fonctionnement de la navette. Le contournement d’obstacles fixes est désormais acquis, reste à améliorer la communication entre les navettes et les infrastructures, pour être en mesure de proposer des services de navettes autonomes au sein d’espaces plus contraints. Le test de six mois qui débutera d’ici quelques jours, à l’aéroport Charles-de-Gaulle vise justement à affiner ces points. Sur 600 mètres entre le siège d’ADP et la gare RER Aéroport-Charles-de-Gaulle 1 de la ligne B, Navya devra en effet gérer la traversée d’une voie de circulation très fréquentée, en respectant notamment un feu de signalisation.