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Strasbourg: quand le tram fait du tourisme

Visiter Strasbourg dans une rame privatisée tout en goûtant des vins d’Alsace, tel est le principe d’une offre unique de Tram Découverte proposée par Strasbourg Mobilités, une filiale de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS). Une manière de valoriser la ville… et le tram.

Diffusé à l’arrivée des convives, un message plonge immédiatement dans l’ambiance. « Bienvenue à bord du Tram Découverte. Nous vous souhaitons une agréable visite et une bonne dégustation. Consignes de sécurité: veillez à vous tenir à un point fixe et à garder vos verres à la main. » Alors que la rame s’élance pour une déambulation dans Strasbourg, un rapide coup d’œil sur son aménagement achève de planter le décor. La plupart des sièges ont disparu pour céder leur place à des buffets recouverts de nappes blanches. Aucun contrôleur à l’horizon, mais les serveurs d’un traiteur proposant amuse-bouche et verres de vin provenant de la Cave historique des hospices civils de Strasbourg. Équipés, pour ceux qui le désirent, d’un audioguide, les voyageurs bénéficient de commentaires dispensés par une guide agréée de l’Office de tourisme local à l’approche de monuments ou bâtiments remarquables, à l’instar du Parlement européen…

80 personnes maximum

Unique en France, le Tram Découverte a pour objet « de faire la promotion de Strasbourg et de l’Alsace tout en permettant à des groupes de passer un moment convivial », explique Camille Janton, la directrice de Strasbourg Mobilités. En charge du concept depuis son lancement en 2014, cette filiale de la CTS vend désormais une dizaine de prestations par an, principalement à des entreprises et à des organisateurs de congrès. Elle en commercialise aussi « de plus en plus à des agences « incentives » parisiennes » désireuses de soumettre une offre insolite à leurs propres clients, indique Camille Janton tout en soulignant que la formule n’a pas vocation à trop se développer afin de conserver son statut de « produit d’exception haut de gamme ». Décliné en quatre prestations distinctes, dont une assortie d’une visite guidée de la Cave historique des hospices civils de Strasbourg et une autre agrémentée d’un buffet dînatoire, le service Tram Découverte est facturé au prix de 5 400 à 10 200 € TTC.

Libre à son commanditaire d’inviter au maximum 80 personnes (pas plus pour des raisons de sécurité) et de choisir l’itinéraire que va emprunter son Tram privatisé durant une heure. Cette possibilité repose sur le maillage des plus de 65 km du réseau strasbourgeois qui permet à la rame de passer d’une ligne à l’autre. Pour autant, précise son promoteur, le service « est réalisable uniquement du lundi au vendredi, en dehors des heures de pointe (7 à 9 heures/17 à 19 heures) et de tout autre événement ou manifestation, afin d’éviter toute perturbation sur l’ensemble du réseau tramway de la CTS ». Précision: le matériel roulant utilisé ainsi que le travail des personnels nécessaires à son fonctionnement sont facturés à Strasbourg Mobilités par la CTS. Tout en étant de niche, ce marché permet ainsi à l’entreprise « de rentabiliser des rames durant certaines périodes de la journée pendant lesquelles elles ne sont pas utilisées pour le trafic commercial », souligne Jean-Philippe Lally, son directeur général. Plus largement, ces revenus influent aussi, à leur échelle, sur le montant de la contribution annuelle que l’Eurométropole de Strasbourg verse à la compagnie en sa qualité d’autorité organisatrice.

Des bus pour véhiculer l’art

Depuis 2011, la CTS consacre l’habillage de ses nouveaux bus à des œuvres de plasticiens connus ou en devenir et ayant tous comme point commun d’être originaires de Strasbourg ou d’entretenir un lien fort avec la ville. Parmi eux: le peintre Gustave Doré, le dessinateur Tomi Ungerer et l’illustrateur Vincent Godeau. La démarche répond à la double ambition « de moderniser l’image du matériel roulant tout en introduisant l’art dans l’espace public ». En outre, elle présente comme avantage pour la CTS de ne plus avoir à acquérir que des véhicules blancs moins onéreux à l’achat que des modèles à la carrosserie personnalisée ou simplement colorisée. Pour l’heure, 112 des quelque 240 bus de sa flotte arborent déjà des œuvres et de futurs projets doivent encore venir grossir ce nombre.

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Auteur

  • Philippe Wendling
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