Les immatriculations d’autobus et d’autocar ont accusé un recul de 4 % en 2017 pour atteindre 6 329 unités. Cette année, le marché devrait se « stabiliser » autour de 6 000 livraisons.
Pour la deuxième année consécutive, les ventes de bus et cars sont restées dans le rouge en 2017. Après une année 2016 en régression de 10 % – faisant suite à une année 2015 euphorique –, les immatriculations affichent encore un recul. « Nous étions habitués à des taux de croissance de 20 % chaque année, et nous connaissons maintenant deux ans de baisse. Ce n’est pas un signe que le secteur est en crise pour autant, cette diminution des immatriculations s’explique par la conjonction de plusieurs événements: la fin des effets du démarrage des cars Macron, le climat d’attentisme qui prévaut en période électorale et les difficultés budgétaires des collectivités », analyse Thierry Archambault, président-délégué de la Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (CSIAM). De fait, de janvier à décembre 2017, les immatriculations reculent de 4 % par rapport à l’année précédente. 6 329 véhicules ont été immatriculés, dont 1 663 bus (– 2,6 %) et 4 654 cars (– 4,5 %). « Le marché s’est redressé au T4, probablement avec la fin des dérogations pour les véhicules non équipés de la norme ECE R66-2 anti-retournement », poursuit Christian Giraudon, directeur des ventes d’Otokar et chargé de la commission bus et autocar au sein de la CSIAM. Pour 2018, les constructeurs ne tablent pas sur une reprise, mais plutôt sur une année de « stabilisation », autour de 6 000 unités, dans la lignée des deux années écoulées.