À l’occasion de la 35e édition de la Semaine internationale du transport et de la logistique (SITL), la filière du GNV a fait le point sur ses projections de développement. La France comptera plus de 150 points d’avitaillement GNV début 2019.
Toujours plus de poids lourds, de bus et de cars roulant au GNV ou au bioGNV sont appelés à circuler en France. C’est le message qu’a tenu à faire passer l’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV) lors de la 35e édition de la Semaine internationale du transport et de la logistique (SITL). « Le gouvernement reste favorable au gaz en matière de transport de marchandises et de voyageurs, et la France va compter toujours plus de points d’avitaillement GNV », a expliqué Jean-Claude Girot, le président de l’AFGNV. L’entité représentative de la filière GNV et bioGNV a été créée en 1994 et elle compte à ce jour plus d’une centaine de membres, l’un des derniers en date étant ni plus ni moins que l’opérateur de transports en commun Transdev (il a testé en début d’année un autocar roulant au GNV dans la région des Pays-de-la-Loire avec un approvisionnement en gaz réalisé en station publique AS24).
« Nous aimerions juste que le gouvernement n’augmente pas la fiscalité sur le GNV », a toutefois indiqué Jean-Claude Girot. Ce qui compte, en matière de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), c’est l’écart entre le GNV et le diesel. Ce qui permet au GNV de rester compétitif sur le coût total d’utilisation du véhicule, le surcoût par rapport à l’équivalent diesel étant toujours de l’ordre de 30 à 40 %.
À court terme, il faut s’attendre à un accroissement important du nombre de points d’avitaillement GNV en France. D’ici la fin d’année, 64 nouveaux points d’avitaillement GNV doivent s’ajouter aux 87 recensés sur le territoire à la fin février 2018. Il y en aura donc plus de 150 au début 2019, la filière tablant sur les 250 points d’avitaillement en 2020 et pas moins de 680 en 2023. « Notre filière peut également compter sur l’appel à projet GNV de l’Ademe, clôt en septembre 2017, qui va soutenir, dans les prochaines années, le déploiement de 100 stations et 2 100 véhicules GNV », a souligné Jean-Claude Girot.
Dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie adoptée à la fin 2016 et issue de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte, il est prévu que la France totalise en 2023 pas moins de 79 500 poids lourds, bus et cars, et utilitaires roulant au GNV (42 000 utilitaires GNV, 24 000 poids lourds GNV et 13 500 bus et cars GNV). Les seuls bus et cars GNV devraient être au nombre de 13 800 en 2025 et de 19 500 en 2030, contre seulement 3 000 en 2016 et 5 900 anticipés sur 2018. « Toutes ces évolutions mises bout à bout seront bien sûr favorables au seuil de rentabilité des véhicules GNV », a conclu Gilles Durand, secrétaire général de l’AFGNV.
Total va construire et exploiter la plus grande station de France exclusivement consacrée au GNV et au bioGNV. Attribuée à l’issue de l’appel d’offres lancé par Sigeif Mobilités, société d’économie mixte locale créée par le Syndicat intercommunal de gestion de l’énergie en Île-de-France (Sigeif) et la Caisse des dépôts, cette concession sera située en plein cœur de la plateforme logistique du port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), deuxième port fluvial d’Europe. Destinée aux poids lourds et ouverte 365 jours par an, 24 heures sur 24, cette station comptera quatre pistes uniquement dédiées au GNV, permettant ainsi d’avitailler simultanément autant de véhicules. Les travaux d’aménagement débuteront à l’automne, pour une livraison prévue au printemps 2019.
