Le 22 mai, Bus&Car Connexion organise un colloque sur le thème de la transition énergétique. L’occasion pour les acteurs de la profession d’échanger et de débattre sur ce sujet complexe. Si chacun est convaincu de la nécessité de réduire les émissions de CO2 et de polluants générées par le transport de voyageurs, la mise en œuvre des solutions laisse perplexe. Aussi longtemps que les externalités négatives ne sont pas prises en compte dans le coût de la mobilité, il revient aux transporteurs, autorités organisatrices ou voyageurs d’assumer les surcoûts de la protection de l’environnement.
Alors que les collectivités locales sont engagées dans une réduction de leurs dépenses et de leurs investissements, le soutien des pouvoirs publics est crucial pour enclencher une dynamique vertueuse. Même si la part payée par les voyageurs augmente, le développement des nouvelles mobilités et le recours aux énergies propres nécessiteront des efforts financiers. Le risque est de voir les autorités organisatrices reporter les risques liés aux investissements sur leurs partenaires exploitants. À ce jeu, seuls les plus solides auront les moyens de poursuivre leur activité.
Déjà, certaines PME se demandent comment franchir cette nouvelle étape sans s’y perdre. Ancrés dans leurs territoires, les petits transporteurs génèrent de l’emploi local. Il serait paradoxal que la lutte contre le dérèglement climatique conduise à les fragiliser. Gageons que les modalités de la future Loi d’orientation des mobilités (LOM) permettront de garantir à tous l’accès aux marchés publics et aux appels d’offre. Et que la construction d’une offre de déplacements plus respectueuse de l’environnement et accessible à tous se fera avec tous, équitablement.
