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Transition énergétique

Deux tables rondes pour sortir du diesel

Le 22 mai, Bus&Car Connexion organise une matinée de colloque sur le thème de la transition énergétique, en partenariat avec le cabinet de conseil Carbone 4 dont l’un des cofondateurs, Alain Grandjean, animera les débats. Les participants sont conviés à l’espace Saint-Martin (Paris 3e) pour deux tables rondes qui se dérouleront de 9 à 13 heures.

Les bonnes raisons de se pencher sur le sujet ne manquent pas: nouvelles réglementations liées à la Loi sur la transition énergétique et la croissance verte, durcissement des conditions de circulation des véhicules diesel liées aux mesures de protection de l’atmosphère, prise de conscience de l’urgence de réduire nos émissions polluantes. Pour autant, il reste compliqué de faire son choix parmi les solutions techniques présentes sur le marché et, plus encore, de s’y retrouver en termes d’investissements et d’équilibre d’exploitation.

Transporteurs, élus, constructeurs, énergéticiens, spécialistes des alternatives au diesel vont donc échanger sur ces questions durant une demi-journée. Les places sont limitées mais il est encore possible de vous inscrire auprès d’Alex Gomes – a.gomes@info6tm.com.

Les participants seront accueillis dès 8 h 30 avec un café de bienvenue. La première table-ronde, consacrée aux infrastructures et matériels roulants, débutera à 9 heures. Électrique, GNV, hybride, hydrogène… Comment choisir son matériel roulant? Quelles sont les conséquences dans les dépôts et les ateliers? Avitaillement, maintenance, formation des conducteurs et des équipes d’entretien… Cette première table-ronde permettra de faire le tour du marché, et de trouver ses repères, ou du moins d’identifier des critères de choix et de comparaison. Marc Delayer, président de la Centrale d’achat du transport public (CATP), brossera le tableau actuel du marché, et indiquera quels critères de choix retenir. « Tout d’abord, il faut se poser les bonnes questions, insiste-t-il. Même si toutes n’ont pas de réponse définitive aujourd’hui. Nous traversons une période transitoire pleine d’incertitudes. Les investissements sont lourds, et les risques subsistent. Sur l’électrique, par exemple, la faiblesse du retour d’expérience et l’évolution des technologies ne permettent pas d’établir les coûts d’usage. » Jean-Marc Boucheret, responsable mobilité durable chez Iveco Bus, précisera quant à lui le positionnement du constructeur français, en tenant compte des contraintes de productivité et de passage à l’échelle dans un marché concurrentiel.

Parmi les intervenants, Aurélien Berthelet, directeur général des Autocars Berthelet, reviendra sur son expérience de transporteur. « Au sein des Cars Berthelet, nous avons maintenant une bonne connaissance du GNV, avec des utilisations très différentes, explique-t-il. Cela me permet de faire un retour d’expérience assez complet sur cette technologie. En revanche, les choses sont plus compliquées avec l’électrique. Le panel de véhicules reste réduit, et nous sommes confrontés aux difficultés relatives à la disponibilité des véhicules, au fonctionnement des bornes de charges, à la consommation d’électricité qui augmente fortement. » Jean-Claude Girot, président de l’Association française du GNV, viendra défendre les avantages de la filière, et préciser ses ambitions de développement dans les 15 ans à venir.

Marché en mutation

Sur l’électrique, Mathieu Grenier, chef de projet eBus chez Mobility, s’attachera aux problématiques liées à l’infrastructure. « Nous sommes en train de sortir de la phase des expérimentations, pour entrer pleinement dans l’opérationnel. Plusieurs typologies d’installations et de chargeurs peuvent être déployées, en fonction des choix et des contraintes de l’exploitation, déclare-t-il. Il faut notamment garantir l’interopérabilité des infrastructures de charge, et les capacités du réseau, notamment grâce à des solutions de smart charging. »

Valérie Bouillon-Delporte, présidente de Hydrogen Europe, vice-présidente de l’Association française pour l’hydrogène et la pile à combustible (Afhypac), et directrice de la stratégie hydrogène chez Michelin, fera le point sur les avancées de cette technologie. « L’hydrogène représente aujourd’hui une réelle alternative pour les collectivités locales qui veulent sortir du diesel », affirme-t-elle. Les stations d’avitaillement en hydrogène pour véhicule se développent en France, notamment en Normandie. Et les exemples de projets de transports publics sont déjà nombreux: BHNS Fébus à Pau, lignes Bulles du Syndicat mixte d’Artois-Gohelle, expérimentation sur le réseau de Versailles…

Des collectivités sous contrainte

Après la pause café, la seconde table-ronde abordera les questions de financement. En cette période de réduction des budgets publics, transporteurs, opérateurs et collectivités locales doivent trouver les moyens d’investir. Il peut également être nécessaire de revoir l’ensemble des modalités de calcul des coûts, et leur imputation. En changeant de motorisation, les investissements initiaux peuvent faire un bond, mais les coûts de fonctionnement diminuer fortement. Toutefois, les retours d’expérience restent peu importants pour établir des projections fiables. Comme le souligne Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, « La transition énergétique va demander un certain nombre de prérequis incontournables: existence d’une offre constructeur crédible, développement de réseaux de distribution (gaz ou électrique), établissement par les pouvoirs publics d’un calendrier réaliste et acceptable. Compte tenu des surcoûts important des filières alternatives, les transporteurs ont besoin d’accompagnement de la part de l’État et des AO. »

Michel Neugnot, vice-président transports de la région Bourgogne Franche-Comté, interviendra sur la situation des autorités organisatrices et, particulièrement, leurs capacités financières. Il fera également le point sur la préparation de la Loi d’orientation des mobilités (LOM). Christophe Boissier, directeur adjoint France de Transdev, rappellera le rôle que peuvent jouer les opérateurs de transports dans l’accompagnement des autorités organisatrices.

Faciliter les investissements

Gautier Chatelus, directeur adjoint de la Caisse des dépôts, en charge des investissements et du développement local, viendra détailler les outils de financements innovants à disposition des collectivités. « Les nouveaux matériels sont plus chers à acquérir, nécessitent des solutions d’avitaillement spécifiques, et l’adaptation des dépôts. En revanche, particulièrement dans le cas de l’électrique, les coûts opérationnels seront moins élevés, en particulier le carburant. Notre rôle est de développer les outils financiers qui vont permettre de porter les investissements dans la durée, en préservant les équilibres financiers, explique-t-il. Ainsi, nous avons mis au point une offre de location de batteries de bus. Nous étudions également différentes solutions de portage direct de certains investissements pour les collectivités, dans le cadre d’une DSP ou en dehors. »

Autre piste de financement, le Programme des investissements d’avenir (PIA), lancé en 2008 et animé par l’Ademe. Anthony Lelarge, de la direction des investissements d’avenir de l’Ademe, détaillera les critères d’attribution des aides, dont le total atteint 47 milliards d’euros.

À l’issue des débats, publics et intervenants se retrouveront pour échanger autour d’un buffet apéritif. Vous retrouverez dans le numéro 1050 de Bus&Car Connexion le compte-rendu de ce colloque.

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