En signant un partenariat avec l’Université de technologie de Troyes, Keolis Santé s’engage dans la Silver Economie, et renforce ses capacités d’innovation dans les mobilités adaptées.
Keolis Santé s’engage dans un partenariat avec la chaire Silver Tech de l’Université de technologie de Troyes (UTT). Cet accord permettra à Keolis Santé de bénéficier des méthodologies d’analyse, de conception et d’évaluation développées par les équipes de recherche de l’UTT; solliciter les équipes de recherche de l’UTT et leur réseau de partenaires pour imaginer, tester et vérifier la faisabilité médico-économique de nouvelles solutions et services visant à faciliter l’autonomie et l’accès aux soins des personnes âgées; évaluer l’acceptabilité des innovations envisagées par Keolis Santé; accéder au réseau des partenaires mécènes de l’UTT évoluant dans le domaine de la Silver Economie, de la gérontologie ou de l’industrie, et engagés pour le bien vieillir.
L’UTT va ainsi apporter son expertise à Keolis dans la préparation d’une expérimentation d’Unité mobile de santé (UMS), en aidant l’opérateur à monter un partenariat le plus large possible sur le territoire du Grand-Est, puis à l’échelon national. « L’objectif est de développer un véhicule permettant d’effectuer des téléconsultations dans les meilleures conditions possible, précise Laurent Kocher, directeur des nouvelles mobilités chez Keolis. Pour cela, nous devons également travailler avec les pouvoirs publics, la Sécurité sociale et le ministère de la Santé afin d’étudier les évolutions réglementaires nécessaires. »
Créée il y a un an avec la prise de contrôle des réseaux de transport sanitaire Integral et Douillard, Keolis Santé s’est rapproché du réseau Jussieu en décembre dernier. « Nous souhaitons nous positionner comme un acteur de premier plan sur ce secteur en pleine évolution, avec un modèle que nous connaissons bien, celui du transport conventionné », poursuit Laurent Kocher. Un secteur auparavant fragmenté en plus de 5 000 petites entreprises, où la force de Keolis doit à la fois créer des synergies et soutenir l’innovation. En perspective immédiate, la modification dans la prise en charge des transports inter et intra-hospitaliers, visant à faire économiser 320 millions d’euros par à la Sécurité sociale. En 2015, 60 % des trajets et 63 % des dépenses de transport remboursables par l’Assurance maladie étaient prescrites par les établissements de santé publics ou privés.
Après 18 mois d’expérimentation à Orléans, le valideur sans contact mis au point par Famoco pour Keolis va être généralisé sur l’ensemble des bus du réseau. Cette solution de billettique est proposée par Kisio, filiale numérique de Keolis. « Que ce soit pour le ticketing ou l’info voyageurs, nous travaillons avec des experts, dans le but de proposer des solutions adaptées aux petits et moyens réseaux », explique Pacôme Lesage, président de Kision. Développés sous Androïd, les valideurs sont peu coûteux et permettent de faire évoluer la billettique en toute sécurité, tout en conservant la flexibilité nécessaire. « L’avenir est à la co-existance de différentes solutions de validation, indique Lionel Baraban, directeur général et fondateur de Famoco. Nos terminaux sont capables de lire les QR code, ils sont aussi compatibles Calypso, NFC, et open payment. De plus, bien que fonctionnant sous Androïd, nous avons sécurisé la plate-forme d’échanges de données, ce qui permet de ne pas transmettre à Google la métadonnée. La donnée reste propriété de l’opérateur de transport, ce qui est un véritable avantage. » Le test réalisé a permis d’améliorer le dispositif, notamment d’atténuer les vibrations qui pouvaient perturber les validations dans les bus. La dématérialisation des titres étudiants, à partir de la rentrée, va constituer une nouvelle étape.
Spécialisée dans les validations des transactions digitales, Famoco emploie 120 personnes à Paris, Bruxelles, Rennes, Singapour, Dehli et Abidjan. Fondée en 2010, la société bénéficie du soutien de la BPI, de SNCF Digital, d’Orange Digital et du fonds ID Invest. Elle a levé 11 millions d’euros début 2017. Le transport n’est pas l’unique activité de Famoco, qui a par exemple digitalisé les coupons du programme alimentaire mondial. Il s’agit toutefois d’un axe de développement stratégique, sur lequel « Kisio est un partenaire idéal », souligne Lionel Baraban.
