Françoise Gerbier. Il s’agit de réduire les bouchons. Cela devient catastrophique. Et terriblement polluant. Il faut pour cela développer les transports en commun, mais aussi, et même si ce n’est pas de notre compétence, le ferroviaire et tout ce qui est alternatif, de l’auto-stop organisé, du covoiturage…
F. G. On rejoint la démarche du plan de déplacements urbains de l’agglomération. Une des premières étapes est de parvenir à changer les mentalités. Et ça marche! La pratique du vélo s’est développée à Grenoble. Dans la mesure où les gens sont contraints par les embouteillages, ils adoptent ces solutions alternatives qui sont bien plus économiques pour eux.
F. G. J’aurais aimé qu’il y ait davantage de moyens pour faire plus et plus vite. Plus d’investissement par exemple pour réaliser des pistes cyclables. Avancer sur la reconfiguration de l’A480 en imposant une voie réservée aux bus et au covoiturage. L’État devrait nous aider bien plus sur le volet lutte contre la pollution. Et pourquoi ne pourrions-nous pas, pour financer nos projets, aller au-delà du maximum prévu pour le versement transport des entreprises. Paris a pu augmenter ce seuil. Pourquoi pas nous?
Le Laboratoire d’expérimentation des mobilités (Lemon) de l’agglomération grenobloise piloté par Transdev teste actuellement deux solutions de mobilité sur le grand sud: Tag& Car depuis septembre 2017 et Chronopro depuis le 18 juin. Le premier est un système de covoiturage intégré au réseau TAG en complémentarité de la ligne Flexo 65, Vizille/Grenoble. Les usagers peuvent utiliser indifféremment l’un ou l’autre, le service covoiturage étant compris dans leur abonnement annuel ou mensuel ou au prix d’un ticket (acheté sur l’appli passager). Le second est un service de transport sur réservation 100 % digital créé sur deux petites communes jusqu’alors hors réseau de transport en commun.
