Philippe Pradal. Nous voulons mieux connaître les besoins en mobilité de nos abonnés sur des horaires nocturnes. Le recueil de données nous permettra d’identifier la pertinence de cette offre. Le partenariat innovant vise à améliorer la connexion entre les différentes offres de transport de la Métropole Nice-Côte d’Azur, avec des trajets multimodaux et « sans couture ». La Régie Ligne d’Azur (RLA) doit être la porte d’entrée pour bénéficier d’autres services. L’offre de transport est en perpétuelle évolution afin de s’adapter aux attentes des voyageurs et d’en conquérir de nouveaux, en s’adaptant aux nouveaux usages.
P.P. Cette expérimentation d’une durée d’un an permettra aux citoyens de parcourir facilement le premier ou dernier kilomètre qui les sépare de la station de transport en commun la plus proche de leur domicile. Il s’agit pour nous de valider ou invalider des hypothèses de travail sur la mise en place de moyens pour opérer ce service nocturne. Pour bénéficier de ce tarif, les passagers doivent être abonnés annuels au réseau urbain de Lignes d’Azur et majeurs, soit 50 000 voyageurs éligibles.
P. P. La RLA veut répondre aux besoins de mobilité des Niçois. Or, opérer des bus la nuit – alors que la demande est faible – représente un coût qui serait sans doute plus important que celui que nous anticipons pour cette expérimentation. Nous avons mis en place un schéma de compensation pour garantir aux usagers un prix fixe de 6 € par course et aussi aux chauffeurs de recevoir les revenus qu’ils tirent habituellement de la course. L’expérimentation est financée de manière équitable entre la Métropole et Uber, pour un coût global de 60 000 €.
P. P. Le partenariat entre Uber et un transport public est une première en France et en Europe. Un projet similaire avec la ville de Innisfil au Canada (30 000 habitants) a été lancé en mai 2017. Celui-ci permet à la ville d’économiser l’équivalent de 161 000 € par an, et a déjà bénéficié à 3 400 passagers qui ont effectué plus de 26 700 courses en huit mois.
