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Cinq projets pour purifier l’air du métro parisien

La RATP vient de sélectionner cinq projets destinés à nettoyer l’air de son réseau souterrain, bien plus chargé en particules fines que l’air en surface.

Un comble. En cas de fort pic de pollution, les Franciliens sont invités à prendre les transports en commun et notamment le métro, où les concentrations en particules fines sont souvent bien plus élevées qu’en surface. Airparif, l’organisme indépendant chargé de surveiller la qualité de l’air, pointe notamment une forte présence de particules PM10 et PM2,5, créées par les systèmes de freinage, l’usure des rails et… les gaz d’échappement des véhicules en surface, ramenés par les systèmes d’aération. Certains jours à Châtelet, sur la ligne 4, la concentration en PM10 dépasse les 300 µg/m3. À la station de RER Auber, la moyenne de particules fines (PM10) atteint 330 µg/m3 sur les quais, et 50 µg/m3 dans les couloirs, sachant qu’en surface le seuil d’alerte est de 80 µg/m3 (ou 50 µg/m3 pendant deux jours consécutifs). Pourtant, à l’air libre, dans la rue Auber, les mesures ne relèvent que 20 µg/m3. La région Île-de-France a donc engagé en juin un plan baptisé « Changeons d’air », comprenant un volet consacré aux transports en commun doté d’un budget d’un million d’euros. Cinq entreprises ont été retenues à la suite de l’appel d’offres lancé avec la RATP, la SNCF, Airparif et Île-de-France Mobilités.

Trois projets vont pouvoir être testés aux stations Châtelet (ligne 4), Franklin-Roosevelt (ligne 1) et Avenue-Foch (RER C). Air Liquide mettra en avant son système de « purificateurs électrostatiques par ionisation positive ». Suez va mettre en œuvre un projet semblable appelé Ip’Air qui consiste également à « capturer les particules en suspension dans l’air ». Starklab va utiliser une méthode de « traitement de l’air par filtration humide ». Le projet consiste à tester et adapter cet appareil dans l’environnement des enceintes ferroviaires souterraines. Les trois entreprises ont reçu des subventions de la région allant de 130 000 à 200 000 €. Ces trois expérimentations débuteront à la fin de l’année pour une durée de trois à six mois. Airparif est chargé de les évaluer, en lien avec les laboratoires de la RATP et de la SNCF. Les conclusions seront rendues à l’automne 2019. Les deux derniers projets relèvent encore de la R&D, et seront expérimentés sur des bancs d’essais ou des rames vides.

Freinage électromagnétique

À la RATP, un plan 2016-2020 de 45 millions d’euros prévoit également de créer quatre ventilateurs, d’en renouveler une dizaine et d’en renforcer une vingtaine. Ces ventilateurs installés dans les tunnels, dédiés initialement au désenfumage, vont être utilisés 24 h/24 pour favoriser le renouvellement de l’air. De plus, les nouveaux matériels roulants des lignes 1, 2, 5, 9 et 14 sont équipés de freinages électromagnétiques qui complètent le freinage mécanique, réduisent les frottements, et donc les émissions de particules. De nouvelles rames doivent aussi arriver sur les lignes 4 et 11.

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Auteur

  • Grégoire Hamon
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