Nîmes Métropole (39 communes 256 000 habitants) change de délégataire au 1er janvier prochain. Ce sera Transdev, jusqu’en juin 2023. Le 8 octobre, les délégués métropolitains de Nîmes (Gard) devraient logiquement entériner le choix de Transdev pour gérer le réseau de transports publics de la communauté d’agglomération. Cette séquence arrive après que le président Yvan Lachaud ait décidé de mettre un terme anticipé au contrat de DSP qui liait Nîmes à Kéolis. Ledit contrat a été purement et simplement rompu pour relancer un appel d’offres, la collectivité estimant, après audit, que la gestion du délégataire était trop coûteuse. Quatre candidats étaient en lice pour cette nouvelle consultation: Transdev, Kéolis, RATP Dev et Moventia.
« Sans aucunement trahir le secret de la délibération et du dossier qui sera présenté aux élus, on peut dire que cette nouvelle mise en concurrence a été réussie dans le cadre d’une négociation de qualité et dans les délais. Et nous estimons que le niveau de crédibilité de ce qui nous a été présenté est excellent. Surtout, cette nouvelle donne va nous permettre d’économiser des sommes considérables » estime William Portal, vice-président en charge des transports et de la mobilité. Ainsi, selon les documents transmis à la commission d’appel d’offres, la subvention d’équilibre budgétaire s’établirait à 4,50 M€ par an en 2019 et pour les années suivantes. Contre 9 M€ en 2018 et le sommet pharamineux de 15 M€ en 2015. Pour remporter ce marché, le candidat Transdev a promis d’augmenter la fréquentation, avec un objectif de 15 500 000 passagers (par an) pour 2019 et de 18 700 000 voyageurs en 2023. Dix-huit mois avant le grand rendez-vous municipal, les tarifs des abonnements fondent comme neige au soleil, notamment pour les usagers de plus de 65 ans (de 366 / 198 € à 90 €). Le passe étudiant apparaîtra à 160 € par an (201 € auparavant). Transdev propose un fort développement des usages digitaux pour aider les voyageurs: e-Ticket sur smartphone et suivi du réseau en temps réel. La collectivité prévoit de réinvestir les sommes économisées dans de nouveaux chantiers de mobilité dont la 2e ligne de BHNS (devis autour de 110 M€), espérée pour 2021.