En région Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur), les lignes express régionales 19 et 23 seront exploitées à compter de juillet prochain par dix cars électriques Ice12 Yutong. La Région a confié à Transdev ce marché portant sur les axes Toulon – Aix-en-Provence et Avignon – Aix-en-Provence. Soit quelque 200 km par jour sans recharge.
Philippe Tabarot. Les lignes LER Toulon-Aix et Avignon-Aix ont été sélectionnées en raison de caractéristiques comme la distance, la configuration, la situation géographique, qui en font des lignes fréquentées, avec respectivement près de 90 000 et 56 000 voyageurs en 2017, et adaptées aux exigences de la technologie électrique. Ces cars électriques effectueront des trajets de près de 200 km sans recharge intermédiaire.
P. T. Le surcoût, de l’ordre de 426 000 €, est intégralement financé sur le budget de la région Sud. En cette période de restriction budgétaire de la collectivité, ce surcoût important exprime un choix politique volontariste clair et fort pour faire de la région Sud un exemple en matière d’application des accords sur le climat. Les travaux d’adaptation, inclus dans le prix du marché public, seront eux aussi à la charge intégrale de la région Sud. Concernant les aménagements des dépôts électriques, la création de stations d’avitaillement à Avignon, Aix et Toulon est facturée à hauteur de 546 000 € sur la durée du marché.
P. T. Dès 2017, la région Sud a procédé à des expérimentations électriques et GNV sur les LER 18 entre Arles et Avignon et LER 20 entre Nice et Marseille. Le bilan très positif de ces expérimentations a permis le lancement dans la foulée d’un appel d’offres incluant des critères environnementaux. Les candidats se sont donc vus imposer des technologies alternatives au diesel. En effet, les élus de la majorité régionale sont convaincus que la transition énergétique passe aussi et avant tout par l’incitation des acteurs économiques, pour laquelle la commande publique constitue un levier important. En ce sens, la région Sud n’a pas attendu que les autres Régions, comme Pays-de-la-Loire, se positionnent pour avoir une « COP d’avance ».
