On peut dire que le débat de ces derniers mois sur la gratuité a été payant. Il a permis d’évacuer le sujet et de faire converger Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui était pour, et Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, qui était contre. L’après-midi d’échanges organisé le 12 octobre à la mairie de Paris (et sans la présence d’Anne Hidalgo) sur cette question a été très éclairante. La gratuité « est insuffisante pour modifier significativement la pression automobile » et « engendre des coûts élevés », a conclu une étude présentée par des membres de Science Po Paris. Si une telle mesure peut se défendre à l’échelle d’une capitale comme Tallin (Estonie), ou d’une ville comme Dunkerque; à l’échelle d’une agglomération comme Paris, dotée d’un réseau maillé et massifié aux coûts de fonctionnement considérables, il n’y a pas de débat. « Nous arrivons à peu près à la même conclusion », a constaté Jacques Rapoport, président du comité d’experts constitué à la demande de Valérie Pécresse. Leur solide rapport publié début octobre a donné le la.
