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Quand des salariés se transforment en conducteurs

Quand les salariés se transforment en conducteurs

Pour desservir une zone d’activité non couverte par les transports en commun, la Communauté de Communes Cœur de Beauce met en place une solution de covoiturage commune aux entreprises et n’exclut pas de mettre à contribution certains salariés.

La Communauté de Communes Cœur de Beauce est un territoire rural de 970 km2 en Eure-et-Loir, à la confluence entre plusieurs grands bassins d’emplois que sont Orléans, Chartres et la région parisienne. Le projet de mobilité primé concerne la desserte d’une zone d’activité logistique (Artenay-Poupry) drainant un grand nombre d’emplois et occupée actuellement par trois grosses sociétés de transport et logistique (Stef, Kühne + Nagel, XPO), sachant que trois autres sociétés devraient les rejoindre prochainement. Pour l’instant, les salariés rejoignent cette zone avec leur propre véhicule. Le projet va étudier la mise en place de covoiturage en recensant les besoins des salariés sur la zone. La donne est toutefois plus complexe qu’une simple liaison domicile-travail à heure fixe, car les emplois sur la zone relèvent du 2x8, voire du 3x8 selon les entreprises, avec le recours à des formes de contrats diverses a: CDI, CDD, ou contrat court de l’ordre d’une semaine. Difficile dès lors de covoiturer avec les mêmes personnes chaque jour aux mêmes horaires. « Nous pensons pour l’instant démarrer avec les salariés permanents sur la zone, afin de constituer un noyau dur. Ensuite, nous pourrons intégrer les salariés aux formes de contrats plus courtes », indique Baptiste Lebas, chargé de mission urbanisme et développement économique au sein de la Communauté de Communes.

Questions réglementaires

Les acteurs travaillent avec le transporteur Transdev, qui étudiera la possibilité de créer certaines lignes régulières et de quelle manière, quitte à ce que les véhicules soient conduits… par des salariés travaillant sur la zone. « Le projet n’exclut pas de faire appel aux salariés en proposant à certains de passer leur permis D pour faire du ramassage », indique Baptiste Lebas. Il faudra régler certains aspects, notamment en termes de responsabilité, d’assurance et du Code du travail, car ces salariés peuvent-ils être rémunérés pour cette activité, et de quelle manière, Le projet comporte un autre volet, numérique cette fois-ci. Il s’agit d’une application appelée « Ma formule emploi » développée en relation avec des agences d’interim et Pole Emploi. Elle devrait présenter, pour chaque offre d’emploi sur la zone logistique, les différentes solutions transport pour y accéder, en plus des informations pratiques comme l’habitat ou les gardes d’enfants. Après une phase d’analyse des besoins et de concertation qui devrait prendre plusieurs mois, les premières expérimentations sont attendues pour la rentrée 2019. Le coût du projet a été évalué à 172 000, dont une aide AMI de 73 0000 euros.

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Auteur

  • G. H.
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